Le mal de la bureaucratie

Le mal de la bureaucratie
Un autre aspect que j’ai remarqué est la quantité d’événements vincentiens que les Conseils programment tout au long de l’année. Bien qu’il soit totalement inapproprié que, par exemple, dans le
cadre d’un Conseil, rien, absolument rien ne se passe au cours d’une année, nous ne considérons pas non plus qu’il soit équilibré d’avoir des agendas remplis d’activités qui ne donnent pas au Vincentien le temps de s’occuper des choses fondamentales de la vie, en dehors des œuvres de charité inhérentes à
la Conférence.
Le monde d’aujourd’hui est trop mouvementé et dynamique, et nous savons tous que cela a un impact profond sur la routine des Vincentiens, surtout ceux qui vivent dans les grands centres
urbains.
Les dirigeants doivent “ralentir” un peu la planification des activités annuelles, en tenant compte de la nécessité et de l’efficacité de chaque événement ou réunion, car ces activités ne produisent pas toujours les résultats escomptés et finissent par éloigner le membre de sa famille et des moments de repos et de loisirs recommandés.
Après tout, nous sommes tous des bénévoles.
Trop de réunions de formation, de rassemblements, d’événements et de cours, bien que bien intentionnés et dignes, peuvent aussi nuire à notre SSVP.
Une autre question qui doit être analysée est la bureaucratie qui inonde la vie quotidienne de la SSVP dans différentes parties de la planète.
La phrase d’Ozanam “Je voudrais enserrer le monde dans un réseau de charité” est bien connue.
Mais il craignait aussi que la Société ne devienne une grande bureaucratie.
Nos Conseils sont-ils conscients de cela ?
Parfois, une certaine intervention peut être nécessaire dans les œuvres sociales et dans les Conseils qui se sont éloignés de leur mission ou de l’accomplissement des obligations légales et
réglementaires.
Cette procédure, souvent douloureuse, doit être faite avec une extrême charité et amour, en écoutant les personnes concernées et en analysant les meilleures alternatives pour résoudre les problèmes rencontrés.
Tout peut être fait pour améliorer la gestion de la SSVP, mais toujours avec harmonie, cordialité, charité et respect pour ceux qui nous ont précédés.
Le détachement de sa propre opinion – enseigné a vie, en dehors des œuvres de charité inhérentes à la Conférence.
Le monde d’aujourd’hui est trop mouvementé et dynamique, et nous savons tous que cela a un impact profond sur la routine des Vincentiens, surtout ceux qui vivent dans les grands centres
urbains.
17 Toute l’information sur cette commission de la
18 En fait, Ozanam aurait dit ” enserrer la France dans un réseau de charité “.
Cependant, remplacer ” France ” par ” le monde ” est pertinent et compréhensible
dans un monde globalisé comme celui dans lequel nous vivons aujourd’hui.
19 Antoine-Frédéric Ozanam, réfléchissant sur la SSVP, écrit à sa fiancée Amélie :
“Une chose pourrait nous arrêter et nous serions perdus : altérant notre esprit
originel, le pharisianïsme qui fait sonner la trompette devant nous, l’estime de soi
exclusive qui ignore la vertu en d’autres lieux que dans la corporation préférée ; un
excès de pratiques et de rigueur, dont résulterait un laxisme et un relâchement, ou
une philanthropie verbale plus occupée à parler qu’à agir, ou encore des pratiques
bureaucratiques qui entraveraient notre marche en multipliant nos engrenages. Et
ce serait surtout oublier l’humble simplicité qui présidait à nos rencontres au
début, qui nous faisait aimer les ténèbres sans en chercher le secret, et qui était
peut-être la cause de notre croissance ultérieure. Car il plaît surtout à Dieu de
bénir ce qui est petit et imperceptible, l’arbre en sa semence, l’homme dans son
berceau, les bonnes œuvres dans la timidité de leurs débuts ” (Lettre à Amélie
Soulacroix, 1er mai 1841).