Ascension, fête de l’homme total

La fête de l’As­cen­sion achève le triomphe pascal du Christ. Avec sa nature humaine glori­fiée, Il siège à la droite du Père, parta­geant sa gloire et sa puis­sance, proclamé roi et seigneur. Il règne désor­mais sur l’uni­vers. Les hommes pour­ront le rejoindre d’abord par leur âme, enfin avec leur corps. C’est à nous qu’Il confie son Église. Le Christ est à l’œuvre avec nous et pour nous.

Dieu nous fait confiance

L’As­cen­sion nous fait célé­brer une réalité à laquelle nous ne pensons guère. En effet, le départ de Jésus veut traduire la confiance que Dieu fait à l’homme. Jésus a vécu la volonté du Père. Aujour­d’hui, Il nous dit : « À vous de jouer ! » L’Es­prit Saint est notre force, à nous d’an­non­cer la Bonne Nouvelle de l’Évan­gile concrè­te­ment, « Sans rester là à regar­der vers le ciel ». 
Comme priait Jean-Gabriel Perboyre, disciple de Monsieur Vincent et martyr en Chine le 11 septembre 1840 : « Que tes mains, Seigneur, soient mes mains… semblables à tes actions. » Oui, trans­mettre l’amour de Dieu, à vous de jouer !

L’amour est inven­tif

Un jour de 1645, Monsieur Vincent est appelé auprès d’un de ses frères mourant. Pour aider ce frère à entrer en paix et à vaincre la peur devant le passage vers l’au-delà, saint Vincent de Paul lui tint ce propos : « Quand Jésus a dû partir vers son Père, quand il l’a rejoint dans son ciel, pour demeu­rer parmi nous — et en tout endroit de la terre – il a inventé l’Eu­cha­ris­tie, car en insti­tuant le très auguste sacre­ment où II se trouve réel­le­ment et substan­tiel­le­ment comme Il est là-haut au ciel. Il se fait à nous tous !  »
Et Monsieur Vincent lance la magni­fique formule : « Car I’amour est inven­tif jusqu’à l’in­fini. » Aussi donc, Jésus nous demeure présent par son Esprit Saint qui nous habite, par son eucha­ris­tie qui nous donne sa vie, et par nos sœurs et frères en huma­nité, en qui nous avons à Le recon­naître.

Le Christ est à l’œuvre pour nous et avec nous

Procla­mez la Bonne Nouvelle

« Allez et procla­mez l’Évan­gile » Nous avons, à la suite de saint Vincent, sainte Louise, Frédé­ric Ozanam et de sœur Rosa­lie, l’ave­nir de l’hu­ma­nité, l’ave­nir de la vie de l’être humain et nous sommes char­gés de trans­mettre cette prodi­gieuse espé­rance. L’homme n’est pas qu’un produc­teur et un consom­ma­teur. Il est empreint de l’éter­nel amour dont Dieu est la source, la seule origine. 
La misé­ri­corde de Dieu, la trans­mettre, voilà notre voca­tion de Vincen­tien et d’au­tant plus dans notre société si violente et souf­frante. Soyons nombreux à vivre les visites à domi­cile. Mais aussi, soyons des accueillants, joyeux, frater­nels dans nos locaux.

Des locaux pour de vrais partages

Le dossier de ce maga­zine est consa­cré à nos locaux qui reçoivent celles et ceux qui viennent nous rencon­trer. J’ai aimé, il y a quelque temps déjà, le témoi­gnage de Didier : « Nous avons vécu un très beau moment de partage, d’échange entre des personnes qui ne se connais­saient pas. À la fin, tout le monde s’em­bras­sait comme du bon pain !  » 
Pour favo­ri­ser les échanges frater­nels, nous devons veiller aussi à des locaux accueillants. Il s’agit d’avoir un lieu décoré et fleuri, qui faci­lite le dialogue confiant, où l’on peut se poser, assis confor­ta­ble­ment. Que ce lieu donne à voir le bon sourire de Monsieur Vincent, de Frédé­ric. Peut-être aussi une repré­sen­ta­tion du Christ. Rece­voir en un lieu qui permette d’ou­vrir son cœur et son esprit en toute confiance. « Mes chères sœurs, soyez bien accueillantes et douces à vos pauvres… Vous leur devez grande douceur, support et cordia­lité.  » (paroles de sainte Louise de Marillac).
Accueillir dans un local chaleu­reux, c’est respec­ter et aimer nos frères et sœurs qui ont besoin d’être recon­nus plei­ne­ment dans leur huma­nité et aussi dans leur dignité de fils et filles de Dieu.

Pérugin, L’Ascension du Christ, 1495-1498 Image © Lyon MBA – Photo Alain Basset

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