Saint-Avold : une fourmilière de solidarité

Tous les troisièmes jeudis du mois, la conférence Saint-Vincent-de-Paul ouvre les portes de son vétuste local, situé au 39, rue Clemenceau, derrière le tribunal d’instance, pour une distribution de colis alimentaires.
À l’inverse des peintures et revêtements qui se lézardent, l’ambiance qui y règne est chaleureuse, bien que bénévoles comme bénéficiaires sauraient se passer de cette usine de la solidarité.
Murs étroits et cœur large
Hier, les cuisines étaient pleines, remplies par la générosité de clients de deux supermarchés de Saint-Avold.
La présidente Monique Duchâteau se souvient de cette bonne récolte des 27 et 28 novembre : « On a récupéré 2,8 tonnes de denrées alimentaires. C’est plus que d’habitude ! »
Hier, comme une fois par mois, une grosse dizaine de bénévoles s’activait dans cette fourmilière de l’entraide pour nécessiteux.
Des va-et-vient incessants en longeant les murs des petites pièces pour ne pas se percuter. Des questions fusent d’une pièce à l’autre, pour savoir si telle dame a bien droit à une seconde bouteille d’huile (« Oui, elle prend aussi pour sa voisine ! ») ou pour dire qu’il faut rajouter un pack de lait pour ce monsieur dont la situation vient d’être revue.
Car tout amateur que soit, ce modèle d’entraide a ses règles et doit tourner rond. Dans la pièce du fond, qui sert aussi de vestiaire chaque mardi, une bénévole vérifie les documents des ayants droit.
Cohésion et cohue
Soit pour les inscrire pour la première fois, soit pour s’assurer qu’ils sont encore dans le cadre de l’aide.
À savoir, percevoir des revenus inférieurs ou égaux à 8 € par jour, une fois déduits tous les prélèvements et factures. « Tous les deux ans, on fait une vérification de leur situation ».
Actuellement, la conférence Saint-Vincent-de-Paul donne un coup de pouce considérable et apprécié à 250 familles, soit 90 personnes qui viennent chaque mois chercher leur colis. Armés de cabas et de grands sacs en tissus de supermarché, les bénéficiaires se pressent, aux deux sens du terme, dans le local.
Un bénévole souffle : « On a ouvert à 8 h, mais à 7 h 30 il y avait déjà sept ou huit personnes devant la porte. La première heure de distribution, ça a été la folie. »
La prochaine distribution alimentaire se fera le 21 janvier
Textes: Vincent Trimbour