
Témoignage de Mati Amar
Je m’appelle Amar, je suis célibataire, j’ai 53 ans.
Issu d’une famille d’immigré, mon père buvait et était violent. J’ai perdu ma mère très tôt, à l’âge de 10 ans. J’ai été confié à la garde de mon grand-père.
J’ai suivi une scolarité normale au collège de Florange puis au lycée technique de la Malgrange où j’ai obtenu un diplôme de dessinateur en charpente métallique.
Après mon service militaire, j’ai effectué plusieurs contrats de travail en intérim. Je me suis rendu compte que mon prénom à consonance étrangère était un frein a une embauche.
En chômage, j’ai pu bénéficier de contrats emplois solidarités ( C.E.S.) au club de prévention de Fameck, à la mairie de Florange, et des contrats à durée déterminer ( C.D.D.) à Sollac et chez Scholtes.
Sans travail durable, Je me suis progressivement découragé et installé dans la précarité.
Cette précarité a atteint mon moral et mon physique en m’enfermant dans une souffrance aggravée par un mal de dos chronique. Après plusieurs séjours à l’hôpital, je ne me déplace plus qu’en déambulateur, avec beaucoup de difficultés.
Je survie actuellement dans un logement pas adaptée à mon handicap, rue de la Liberté à Serémange.
Depuis le 1er novembre 2019, je perçois l’Allocation Adulte Handicapée, (A.A.H.) ce qui me redonne du courage. Avec la reconnaissance de mon handicap, je vais pouvoir commencer à m’en sortir avec moins d’incertitude …
Merci à tous ceux qui m’ont accompagné en m’aidant dans toutes mes épreuves, les services sociaux et les associations caritatives…
Cela me donne confiance en moi… et m’ouvre à une espérance perdue devant ma souffrance et la précarité de ma vie.
Amar est décédé le 12 décembre 2019