Hommage aux morts de la rue

SDF

Le 19 mars 2024, le Collec­tif Les morts de la rue rend hommage aux personnes décé­dées dans la rue ou seules au cours de l’an­née. En 2023, 656 décès ont été recen­sés par le Collec­tif partout en France. Par Valé­rie-Anne Maitre, rédac­trice en chef adjointe

656 morts dans la rue en 2023

Chaque année le Collec­tif Les morts de la rue orga­nise un hommage natio­nal pour faire mémoire des personnes sans-abri décé­dées en France. Chaque année, des hommes, des femmes, des enfants, décèdent alors qu’ils vivent dans des condi­tions plus que précaires. En 2023, le Collec­tif a recensé 656 personnes décé­dées dans la rue ou dans des struc­tures d’ur­gence. 

Le rassem­ble­ment est prévu aux Arènes de Lutèce à Paris (5e), mardi 19 mars 2024, à 11h30, pour un temps de recueille­ment et de prise de parole. Le nom des personnes décé­dées dans l’an­née sera lu au cours de la célé­bra­tion. 

Le soutien de la Société de Saint-Vincent-de-Paul

Depuis sa fonda­tion, la Société de Saint-Vincent-de-Paul a à cœur la situa­tion des personnes précaires, et le sort des personnes vivant dans la rue tout parti­cu­liè­re­ment. « Mourir dans la rue, c’est inad­mis­sible, relève Paule Olzack, béné­vole dans une équipe de Toulon (Var), on ne peut être que touché et concerné.  » Paule, comme de nombreux béné­voles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, s’en­gage à son niveau : son équipe fait partie du Collec­tif Les morts de la rue à l’éche­lon local. A Chartres (Eure-et-Loire), l’équipe se mobi­lise sur le sujet depuis temps déjà. « Dans notre équipe, nous avons été parti­cu­liè­re­ment touchés il y a quelques mois, par le décès de deux personnes sans-abri, raconte Patrick Blot. Or notre équipe est parti­cu­liè­re­ment tour­née vers l’ac­com­pa­gne­ment des personnes à la rue.  » 

Dans de nombreuses régions en France, des équipes de la Société de Saint-Vincent-de-Paul agissent pour accom­pa­gner et rendre un dernier hommage aux personnes sans-abri décé­dées. Quand bien même la mairie prend les obsèques à sa charge, les béné­voles souhaitent entou­rer les plus dému­nis lors de ce moment. « On va regar­der pour faire livrer des fleurs, explique Patrick Blot, dire quelques mots sur cette personne pour rendre hommage. » Paule Olzack, complète: « L’un de nous se rend égale­ment présent lors de l’in­hu­ma­tion. On prévient les amis de cette personne pour qu’ils puissent venir à la célé­bra­tion. » 

A Toulon, une messe est aussi célé­brée une fois par en décembre, pour rendre hommage aux personnes décé­dées à la rue ou seules dans le dépar­te­ment. A Chartres, l’équipe a même le projet de monter une chorale avec les personnes accueillies, une façon d’être présent pour ces personnes décé­dées seules dans la rue. 

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