La subsidiarité : déléguer pour plus d'efficacité

Qu’est-ce que la subsidiarité ?
C’est la détention de la capacité de décision au niveau le plus proche de son effet. La personne (ou l’instance) qui prend une décision est légitime parce qu’elle sait pouvoir obtenir un niveau maximum d’efficacité. Ce niveau-là ne pouvant pas prendre toutes les décisions concernant son action, il délègue à une autre instance, dite supérieure, une partie de son pouvoir. Donc la subsidiarité, c’est une délégation du bas vers le haut pour la plus grande efficacité possible. La subsidiarité ne se comprend pleinement qu’en regard de la notion de bien commun. L’échelon décisionnaire accepte de perdre du pouvoir car il pense que c’est mieux, pour le bien commun, de le confier à quelqu’un d’autre. Par exemple, un commercial a tousles pouvoirs de négocier avec son client, il le connaît, a identifié ses besoins, mais il délègue à son responsable commercial qui, voyant différents commerciaux, peut lui apporter une aide. Et ce responsable commercial peut lui-même déléguer une partie de son pouvoir d’agir à un directeur marketing, parce qu’il a une vision encore plus large, notamment de l’ensemble d’un marché.
En quoi ce mode d’organisation est-il moderne ?
Ce mode d’organisation fait son retour car il répond à une demande croissante des acteurs de gagner en autonomie, de monter en compétence et d’avoir la possibilité de prendre des décisions. Aujourd’hui, le savoir est très diffusé et la vision d’antan des niveaux dits « inférieurs » n’est plus adaptée à notre société de l’information.
Pourquoi est-il adapté à une association comme la nôtre?
Ce mode d’organisation permet une action locale et chirurgicale. Celle-ci ne peut être menée que si le pouvoir d’agir est au plus près de l’action. Par ses résultats, par son charisme, la Société de Saint-Vincent-de-Paul a certes acquis un rayonnement international, mais elle a commencé localement, et, à mon sens, elle ne doit pas perdre de vue que son action est d’abord de courte portée.