Solidarité internationale: de Chartres à Matadi (RDC)

Depuis juin 2023, les bénévoles de l'équipe locale Saint-Joseph à Chartres, sont jumelés avec des confrères en République démocratique du Congo. Témoignages.

Equipe de Matadi (RDC)

Depuis juin 2023, les béné­voles de l’équipe locale Saint-Joseph à Chartres, sont jume­lés avec des confrères en Répu­blique démo­cra­tique du Congo. Témoi­gnages.

Du soutien scolaire pour les enfants des rues

Pour répondre à une demande de la Commis­sion de soli­da­rité Inter­na­tio­nale de la Société de Saint-Vincent-de-Paul France, la Confé­rence (équipe locale) Saint-Joseph de Chartres a accepté un jume­lage avec la Confé­rence Notre-Dame-du-Sacré-Cœur de Kinkandi (diocèse de Matadi, Répu­blique démo­cra­tique du Congo), forma­lisé en juin 2023. 

Les béné­voles de Matadi avaient présenté un projet de scola­ri­sa­tion d’en­fants de la rue dont l’ac­cep­ta­tion et le finan­ce­ment ne pouvaient s’ef­fec­tuer qu’à condi­tion d’un soutien par une équipe jumelle pour le suivi en commun du projet. L’équipe se compose d’une ving­taine de membres avec comme acti­vi­tés entre autres, l’as­sis­tance aux malades, des visites pasto­rales, la parti­ci­pa­tion aux acti­vi­tés de masse, la lutte contre le SIDA, la vacci­na­tion des enfants de 0 à 5 ans.  

Le projet de scola­ri­sa­tion d’en­fants, mené aussi en lien avec le Diocèse de Matadi, est une action en faveur de jeunes, âgés de 12 à 15 ans, filles et garçons qui aban­donnent les études et se livrent à la délinquance et au bandi­tisme urbain sous forme de kunala (délinquance juvé­nile violente, vol, viol systé­ma­tique des filles.)

Visite des confrères français

Une visite a été conduite à Matadi par Frédé­ric Geiger, respon­sable de ce jume­lage à Chartres, pour voir l’avan­ce­ment de ce projet scolaire. Il était accom­pa­gné d’Adèle Perrot, réfé­rente pour la RDC au sein de la Commis­sion de soli­da­rité Inter­na­tio­nale (CSI). Une ving­taine de jeunes de 12 à 15 ans, en majo­rité des filles, sont pris en charge. 

Ils ont été chaleu­reu­se­ment accueillis par toutes les personnes rencon­trées, en parti­cu­lier Sylver, président de l’équipe locale et respon­sable du projet ainsi que Joseph, membre et président du conseil diocé­sain. Ainsi que par tous ceux du complexe scolaire Kieto (une école privée) : la direc­trice (et béné­vole à la Société de Saint-Vincent-de-Paul), ses 15 ensei­gnants et ses 220 élèves de la mater­nelle au collège. Dans cet établis­se­ment, le projet a pris en charge huit filles et quatre garçons de douze à quinze ans même si la plus âgée a aban­donné au premier trimestre 2024. 

Une deuxième visite donne l’oc­ca­sion à l’équipe venue de France de rencon­trer la direc­trice, les 30 profes­seurs et de nombreux élèves de l’ins­ti­tut Bakana 2, une école conven­tion­née de la frater­nité. Là encore, l’ac­cueil est joyeux et chaleu­reux. Dans cet établis­se­ment, six élèves sont pris en charge.

Ensei­gnants et élèves sont satis­faits

Au cours de ces visites, l’équipe a pu consta­ter que ce projet sur deux ans (2023/2024 et 2024/2025) a été rapi­de­ment mis sur les rails. Il est bien géré : la tenue rigou­reuse des comptes est conforme au projet et l’exer­cice devrait se termi­ner sans solde néga­tif.  Enfin, ce projet donne satis­fac­tion aux jeunes élèves et aux ensei­gnants et porte du fruit. Une réflexion, lancée sur place est en cours pour déter­mi­ner comment conti­nuer à aider les béné­voles de Matadi à pour­suivre cette belle action.

Mais rien ne vaut un témoi­gnage direct. Lors de la récep­tion festive au sein d’une de ces deux écoles, les enfants offrent un spec­tacle de chants, de danses, de lectures et de poésies, puis un texte très touchant lu par une des élèves :

« Votre aide est bien plus qu’un soutien maté­riel. Elle repré­sente un véri­table encou­ra­ge­ment, une source d’es­poir. Vous avez cru en notre poten­tiel et nous en sommes plei­ne­ment recon­nais­sants. Cepen­dant, nous savons que le chemin vers la réus­site est long. C’est pourquoi nous vous deman­dons humble­ment de conti­nuer cet appui. Nous rêvons d’al­ler jusqu’au bout de nos ambi­tions mais sans soutien constant, il sera diffi­cile de réali­ser plei­ne­ment ce rêve. Merci du fond du cœur pour votre géné­ro­sité et votre enga­ge­ment à nos côtés, Nous vous promet­tons de travailler dur et de faire honneur à la confiance que vous placez en nous. Que vive la Société-de-Saint-Vincent-de-Paul France et de la RDC. »

Les jume­lages, une action essen­tielle 

Depuis long­temps, le Conseil natio­nal de France (CNF), devant l’aug­men­ta­tion de la misère frap­pant les popu­la­tions de nombreux pays a décidé d’ai­der des confrères de 17 pays fran­co­phones où le travail des béné­voles est extrê­me­ment diffi­cile (comme au Liban, en Syrie ou en RDC en ce moment), par le biais d’une Commis­sion de soli­da­rité Inter­na­tio­nale (CSI). Celle-ci est compo­sée de de 25 membres avec des réfé­rents par pays. La CSI, en parte­na­riat avec le CGI, travaille  dans deux direc­tions : déve­lop­per des jume­lages entre la France et ces pays et à partir de là, accom­pa­gner finan­ciè­re­ment des projets locaux. 

Les jume­lages sont essen­tiels dès le temps de paix. En cas de crise là-bas ils assurent une conti­nuité d’ac­tion. Ce qui est vécu aujour­d’hui en parti­cu­lier en Afrique et au Liban. 

Toutes les équipes locales françaises jume­lées soulignent la richesse de leurs échanges et de belles réali­sa­tions(entre autres, Mada­gas­car cette année). Au cœur des vraies diffi­cul­tés, les équipes locales des pays étran­gers n’ont qu’une seule demande vers leurs jumelles françaises : « Priez-pour nous ». 

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