Le digital, un nouveau souffle pour la collecte

Passionné par le jeu vidéo et engagé dans le bénévolat, Frédéric Rochette a fondé Chœurs de gamers, association qui utilise le jeu comme vecteur de solidarité et de générosité.

Comment est née l’as­so­cia­tion ?

Frédé­ric Rochette : En 2018, j’ai parti­cipé à un événe­ment ZEvent, j’y ai constaté de belles choses. Cela m’a plu et donné envie de créer une asso­cia­tion qui inci­te­rait à s’en­ga­ger sur la durée. J’ai lancé Chœurs de Gamers la même année, qui réunit des strea­meurs* sur des événe­ments cari­ta­tifs en présen­tiel et/ou en ligne, pour collec­ter des dons en faveur d’une asso­cia­tion. Notre premier événe­ment, pour Les Petits Frères des Pauvres, a permis de réunir 13 000 euros, un vrai succès !

Qu’ap­porte selon vous le digi­tal à la collecte de dons ?

F. R. : Il s’agit d’un modèle créa­tif et inno­vant. On abolit les fron­tières, on touche un public plus large, plus jeune. Un événe­ment orga­nisé sur les réseaux sociaux, comme un live strea­ming, abolit une grande partie des contraintes logis­tiques habi­tuelles, sans coûts en plus.

Ensuite, et cela me semble essen­tiel, le don devient inter­ac­tif, et plus humain. Les dona­teurs et les strea­meurs échangent en direct via le chat. On peut aussi propo­ser des scéna­rios, des anima­tions : voir la cagnotte augmen­ter incite au don et le rend plus palpable. C’est aussi un moment de partage. Le digi­tal n’éloigne pas du terrain, il propose une autre forme de collecte, virtuelle mais tout aussi réelle et concrète.

Autre élément essen­tiel : la trans­pa­rence. Tout est cadré, tracé, on peut même propo­ser aux asso­cia­tions parte­naires un bilan sur les dons et les dona­teurs. Et la sécu­rité des tran­sac­tions est assu­rée.

La collecte digi­tale serait donc l’ave­nir ?

F. R. : Je pense que toutes les formes de collecte, tradi­tion­nelles ou inno­vantes, sont néces­saires. S’ap­puyer sur les tech­no­lo­gies numé­riques pour récol­ter des dons offre un champ des possibles plus vaste et très impac­tant. La collecte devient ludique, instan­ta­née, créa­tive. Sur des événe­ments en ligne, le dona­teur devient acteur de son don, et cela peut l’in­ci­ter à s’en­ga­ger pour des causes sur le long terme et à déve­lop­per une soli­da­rité plus pérenne.

* Créa­teurs de contenu digi­tal en direct

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