Dilexi te : 10 clés de lecture - Partie 1

La Société de Saint-Vincent-de-Paul lance une série d’ar­ticles pour revi­si­ter l’ex­hor­ta­tion Dilexi Te du pape Léon XVI. Ce premier numéro, consa­cré aux para­graphes 1 à 3, est signé par Olivier, sala­rié.

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Lecture des para­graphes 1 à 3 

« Je t’ai aimé » (Ap 3, 9)

Au fonde­ment de tout agir vincen­tien (dans l’es­prit de saint Vincent de Paul) : rece­voir et parta­ger l’amour. De cette origine nait l’élé­va­tion des humbles, visi­teurs et visi­tés. Avec pour seule besace la Parole de Dieu, choi­sie comme la source de notre inspi­ra­tion et de nos actes. 
 
Cette éléva­tion, si elle est mue par l’amour, ne risque pas de se trans­for­mer en condes­cen­dance, mais en réelle proxi­mité avec les plus humbles (« être présent, simple­ment  »). 
 
Tant d’af­fa­més, tant de formes de faim, maté­rielles et spiri­tuelles. 
 
L’ap­pel vincen­tien reten­tit pour la commu­nauté chré­tienne tout entière. Et c’est peut-être le premier axe de travail : réveiller les commu­nau­tés de foi pour qu’elles se mettent à ce service. Trans­for­mer le passé du « je t’ai aimé  » en présent : je t’aime.
 

Parti­ci­per à l’œuvre de libé­ra­tion

De l’Apo­ca­lypse à la tradi­tion de l’Église, une décla­ra­tion d’amour depuis toujours et pour toujours : du Ciel à la terre, en se posant sur le Cœur du Christ. Nous nous recon­nais­sons dans ces mots car nous sommes des instru­ments de diffu­sion de l’amour de Dieu et que nous appre­nons à regar­der comme le Christ regarde, comme saint Vincent regar­dait les préca­ri­tés, comme Frédé­ric Ozanam regarde à travers les Confé­rences. 
 
L’exemple de Jésus inonde l’agir vincen­tien : les plus petits sont ceux vers lesquels nos cœurs se dirigent et que nos mains servent. Et c’est inépui­sa­ble… épui­sant ?
 
S’iden­ti­fier, se donner, révé­ler la dignité toujours exis­tante (jamais éteinte aux yeux de Dieu) : confes­ser cette dignité à travers les plus misé­rables et les plus souf­frants, en étant là, face à face. 
 
Contem­pler l’amour du Christ pour nous proje­ter dans une atten­tion aux besoins des autres. Croire que nous tirons notre force d’agir dans la puis­sance de misé­ri­corde de Dieu. Croire et espé­rer qu’une libé­ra­tion peut se faire, comme Dieu veut, pour les personnes isolées, malades, vieillis­santes.
 

Un chemin de sanc­ti­fi­ca­tion

Une espé­rance : que tous les chré­tiens puissent travailler et perce­voir le lien entre l’amour du Christ et son appel à nous faire proches des pauvres. Et les gens de bonne volon­té… 
 
Pour tous ceux qui reflètent le visage du Christ, parti­cu­liè­re­ment ceux qui sont seuls et souf­frants. 
 
Comme un chemin de sanc­ti­fi­ca­tion : tout saint essaie de se confor­mer au mystère de la commu­nion du Christ et des pauvres.

Pour aller plus loin…

Voici deux ques­tions qui pour­ront guider votre lecture :
1. En lisant ce commen­taire d’un extrait de Dilexi Te, est-ce que je recon­nais un lien avec ma mission à la Société de Saint-Vincent-de-Paul ?
2. Ce passage me pousse-t-il à aller encore plus loin dans l’amour et le service des plus pauvres ? Comment ? 

Pour réagir et commen­ter, rendez-vous sur le réseau Ozanam (connexion au réseau néces­saire, réservé aux béné­voles)

Groupe Dilexi Te