Prolonger l’année jubilaire
Cette année jubilaire, nous l’avons tous vécue différemment, et, sicertains sont allés à Rome pour le jubilé des jeunes ou celui des pauvres, d’autres ont vécu un temps fort avec leur diocèse. Toutes ces propositions rendent la foi vivante et participent à la vie fraternelle des équipes. Mais la clôture des Portes saintes ne doit pas signifier l’arrêt de toute action partagée. Au contraire, cette année jubilaire insuffle un élan et nous pousse à porter l’espérance autour de nous.
Catherine Philippe, animatrice en pastorale au CNF
Qu’est-ce qu’une année jubilaire ?
Il est de tradition depuis le XIVe siècle de proclamer une année jubilaire tous les 25 ans. Cette année doit être vécue comme un temps de méditation particulier, où on insistera peut-être un peu plus sur le sacrement de Réconciliation. Chaque année jubilaire peut avoir un thème. En 2025, le pape François nous invitait à être Pèlerins d’espérance. À travers le texte d’ouverture du jubilé L’espérance ne déçoit pas, le pape François nous exhorte à être des témoins d’espérance pour tous ceux qui vivent dans la détresse. L’année jubilaire est également marquée par l’ouverture de la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre à Rome. Passer cette porte est le symbole de la conversion, d’un renouvellement spirituel. On repart animé d’un souffle nouveau. Pour faciliter le passage, d’autres Portes saintes sont ouvertes à Rome et dans tous les diocèses.
L’espérance en chanson, témoignage
Dans la dynamique de l’année jubilaire, nous avons reçu une invitation de la part du diocèse d’Autun (Saône-et-Loire) pour participer à une journée destinée à cheminer ensemble, en fraternités, afin de devenir des passeurs d’espérance.
Dans la Conférence, quelques bénévoles et moi avons répondu présent. Nous nous sommes vu attribuer l’atelier chant : il s’agissait non seulement de chanter l’espérance mais surtout d’écrire une chanson originale à partir de la lecture d’un extrait de la bulle du pape François L’espérance ne déçoit pas (§ 15)
Il a été difficile aux personnes accueillies de nous accompagner car il s’agissait en fait d’un week-end à Taizé (Saône-et-Loire), en octobre, et c’est un peu loin mais nous avons préparé l’atelier ensemble. C’est une personne accueillie qui a eu l’idée de l’air, une chanson de Maxime Le Forestier, La maison bleue (San Francisco). Et voilà l’idée était partie (lire ci-contre). Cette chanson, nous allons la reprendre et la poursuivre dans notre Conférence. Nous allons entretenir la joie de créer ensemble. Nous avons vécu un formidable moment de partage, porté et rythmé par la prière des Frères de Taizé. Nous avons découvert d’autres personnes et entendu d’autres voix. Je me souviens du témoignage d’un ancien détenu qui nous invite à aller pousser les portes des prisons pour y apporter l’espérance. Un message à ceux qui ont la possibilité de vivre des rencontres diocésaines : « allez-y ! ». Cette année jubilaire nous a laissé une manière de faire ensemble et la joie d’avoir partagé une journée avec les autres associations du diocèse.
Claire Genot, présidente du Conseil Saône-et-Loire.
« Chanter l’espérance* »
Et l’espérance se lève
L’espérance nous élève
Elle est en nous
Qu’en faisons-nous ?
Avec nos frères, marchons
Entraidons-nous.
Aux pauvres à nos côtés
Tu n’es pas si différent
Changeons notre cœur
Gardons la confiance
Sans indifférence
Passons l’espérance
Refrain
Ouvre mes yeux, Seigneur
Ne me laisse pas aveugle
À toute pauvreté, toute solitude
Et rapproche-nous en fraternité.
* extraits