Restaurons la joie de fêter Noël ensemble !
NUIT DE NOËL À VERSAILLES AU « BOUCHON DU MARCHÉ »
C’est un conte de Noël.
Un restaurateur de Versailles, un jour, contacta une de nos conférences pour lui proposer ceci :
« Durant la nuit de Noël, les familles sont chez elles, les restaurants et les brasseries sont fermés, bref, c’est un moment de fête mais Versailles est sinistre. Alors J’ai voulu offrir un dîner dans mon restaurant à ceux qui seraient privés d’une nuit, sinon festive. Mais attention, je fais cela pour des pauvres gens, isolés, ou en souffrance. C’est pour ça que j’ai contacté Saint Vincent-de-Paul. Vous me trouvez 45 personnes, de quoi remplir mon restaurant, et nous les réjouissons ensemble. Avant samedi je veux savoir pour que mon approvisionnement. Ah ! Une chose encore : pas de publicité ; pas de journaux, pas d’annonce, rien ».
Aussitôt, les conférences de Versailles, réunies au cours d’un Conseil local se mettent en action. Il suffit de cinq personnes amenées par chaque conférence et le compte y est. Nous sommes cinquante et refusons du monde. Le patron se gratte un peu la tête mais trouve bien deux tables de plus à installer.
Le lundi soir, dès 19h, de quatre coins de la place du marché des ombres convergent vers la petite devanture rouge de la rue du pain. L’enseigne annonce « Les spécialités lyonnaises » et est encadrée de deux arbustes argentés. Le patron sert à chacun un kir en guise de bienvenue ; trois vincentiens accueillent installent et mettent à l’aise des convives éberlués. Ils en connaissent certains : ceux qu’ils vont visiter, ceux qui viennent aux goûters et aux évènements conviviaux organisés par les conférences.
Le dîner offert est servi par le patron lui-même, ses deux sœurs et une jeune stagiaire. Le repas est grandiose : deux entrées, un chapon à la crème, une bûche, le tout accompagné d’un petit mâcon blanc et d’un Médoc, (servis modérément). La chaleur monte, le bruit aussi, la joie se communique, on sent une onde de bonheur couvrir cette assemblée disparate.
Vers 21 :30, peu à peu, les invités s’en vont. On s’embrasse, on échange ses mails, on se souhaite un joyeux Noël. Puis, on s’en va.
Quelques-uns s’enquièrent des horaires de messes. Certains prennent la direction de Notre-Dame. La messe de minuit va commencer. Ils auront le corps joyeux et le cœur en fête pour bien accueillir l’enfant sauveur du monde.