Association d’aide aux personnes sans domicile fixe (SDF)

Sans domi­cile fixe et béné­voles

Aller à la rencontre des personnes souf­frant de soli­tude, que ce soit à leur domi­cile, à l’hô­pi­tal, en maison de retraite ou dans la rue quand elles n’ont plus de toit, est la mission phare de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Équi­pés d’un ther­mos, de bois­sons chaudes, de biscuits… nos béné­voles arpentent les rues de leur quar­tier, pour aller visi­ter les plus exclus de tous : ceux que l’on nomme froi­de­ment les SDF. Ils prennent le temps de s’as­soir à leurs côtés, de les écou­ter, pour nouer avec eux une rela­tion frater­nelle. Au fur et à mesure de leurs visites, la confiance s’ins­talle et il est alors possible de propo­ser une aide durable (repas, héber­ge­ment, accom­pa­gne­ment vers la réin­ser­tion…).

 

Notre asso­cia­tion au service des personnes sans domi­cile fixe (SDF)

En France, la Société de Saint-Vincent-de-Paul en France compte sur plus de 17 000 béné­voles répar­tis en 1 000 équipes locales de charité, appe­lées Confé­rences. Le but de l’as­so­cia­tion est de venir en aide aux personnes en situa­tion d’ex­clu­sion. Parmi elles, les personnes sans domi­cile fixe (SDF) tiennent une place impor­tante. Portés par leur sens de la charité et de la frater­nité, les béné­voles redonnent une place aux personnes sans abri en orga­ni­sant des maraudes pour aller à leur rencontre et pour créer un lien avec elles dans la durée.

L’ac­tion phare de la Société de Saint-Vincent-de-Paul est la visite à domi­cile : aller vers l’autre, l’écou­ter avec bien­veillance, lui propo­ser de l’aide, comme le ferait un ami. Et lorsqu’une personne n’a plus de domi­cile, nos équipes vont la visi­ter dans la rue, dans les gares, derrière les porches des immeu­bles… de façon régu­lière pour, ensuite l’ac­com­pa­gner, si elle le souhaite, dans ses démarches (héber­ge­ment, soins…) et l’ai­der retrou­ver une dignité.

 

Les prin­ci­pales actions

Les personnes sans abri souffrent de leur invi­si­bi­lité dans la société. En allant à leur rencontre, en leur parlant, en les soute­nant, nos béné­voles leur montrent qu’elles ont de l’im­por­tance aux yeux des autres. Cette mission se traduit par plusieurs actions.

 

Les maraudes

Dans les quar­tiers, au détour d’un coin de rue, dans un parc, ou sous un pont, des indi­vi­dus se retrouvent seuls, livrés à eux-mêmes. Pour visi­ter ces personnes, là où elles vivent, les béné­voles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul orga­nisent des maraudes.

Équi­pées de bois­sons chaudes, de couver­tures, de paquets de biscuits… les équipes arpentent les rues pour aller à la rencontre des personnes dému­nies qui n’ont plus rien.

L’objec­tif : appor­ter un contact humain, échan­ger, parler, s’as­su­rer de l’état de santé des personnes croi­sées, et leur appor­ter de la consi­dé­ra­tion.

La réalité n’est pas la même pour une personne sans domi­cile fixe que pour une personne logée. En effet, les diffi­cul­tés rencon­trées par ceux qui n’ont plus de toit, pèsent plus lour­de­ment encore sur leur santé physique et psycho­lo­gique. Par le biais des maraudes, les personnes sans domi­cile fixe (SDF) ont la possi­bi­lité de créer un lien de confiance avec nos béné­voles. Lais­ser place à la parole, délier les langues et écou­ter l’autre, c’est ce que permet la rencontre. Souvent, de réelles amitiés naissent de ces moments frater­nels.

 

Les loge­ments d’ur­gence

L’un des premiers besoins d’une personne sans abri est de pouvoir béné­fi­cier d’un toit. Pour y remé­dier, la Société de Saint-Vincent-de-Paul (SSVP) propose diffé­rentes solu­tions d’ur­gence par le biais d’un accom­pa­gne­ment par l’hé­ber­ge­ment.

Dans certains dépar­te­ments, la SSVP propose des loge­ments mis à dispo­si­tions tempo­rai­re­ment pour les personnes accom­pa­gnées. Les personnes sans domi­cile fixe peuvent aussi obte­nir le finan­ce­ment de nuits d’hô­tel. La SSVP peut égale­ment prendre en charge la loca­tion d’un loge­ment pour les familles dému­nies sous la forme d’un bail glis­sant. Cette étape est l’op­por­tu­nité, pour les béné­voles, de soute­nir sur le long terme les personnes dému­nies par le biais d’un accom­pa­gne­ment appro­fondi.

À la SSVP, c’est non seule­ment l’aide maté­rielle qui fait partie inté­grante d’un proces­sus de réin­ser­tion mais aussi la rencontre et l’échange.

Être hébergé dans un lieu sûr est aussi l’oc­ca­sion pour une personne en diffi­culté de se repo­ser et de rebon­dir en béné­fi­ciant d’un accom­pa­gne­ment adapté.

Cet accom­pa­gne­ment par l’hé­ber­ge­ment a pour but de faci­li­ter la réin­ser­tion. Il s’agit d’une paren­thèse durant laquelle la personne peut se ressour­cer, se refaire une santé pour ensuite entre­prendre les démarches néces­saires afin de béné­fi­cier de son propre loge­ment. L’objec­tif étant de limi­ter les retours dans la rue par le biais d’une prise en charge person­na­li­sée, d’un accom­pa­gne­ment durable.

Parce que la SSVP voit dans la charité une réponse rela­tion­nelle et humaine plus qu’une aide maté­rielle, l’aide à l’hé­ber­ge­ment est toujours accom­pa­gnée d’une commu­ni­ca­tion bien­veillante.

 

L’ac­cueil de jour

 

Gran­dir en huma­nité et en tolé­rance

C’est ce que vivent au quoti­dien les personnes accueillies par la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Lieux d’écoute mis à dispo­si­tion des grands exclus, les accueils de jour luttent contre la soli­tude et l’ex­clu­sion.

Havre de paix au cœur de quar­tiers sensibles, les 200 000 personnes qui en poussent la porte, trouvent des béné­voles dispo­nibles et sans préju­gés. Personne de la rue, personne âgée isolés ou mère seule, ici, tout le monde est accueilli à bras ouverts. Les béné­voles de la SSVP offrent volon­tiers une bois­son chaude et quelques biscuits, l’oc­ca­sion d’ins­tau­rer le partage et la convi­via­lité.

Pour assu­rer le bien-être des personnes sans abri, des services d’hy­giène comme des douches ou des machines à laver sont mis à dispo­si­tion.

Les béné­voles de la SSVP mettent aussi en rela­tion les personnes qu’ils accueillent régu­liè­re­ment avec les services sociaux.

 

Les restau­rants sociaux

La SSVP propose des espaces desti­nés aux personnes et aux familles pauvres ou dému­nies. Les restau­rants sociaux leur donnent la possi­bi­lité de se nour­rir pour un prix symbo­lique et abor­dable.

Dans une atmo­sphère convi­viale, les personnes sont accueillies autour d’un déjeu­ner équi­li­bré, pour se restau­rer.

Les personnes sans domi­cile fixe retrouvent un espace empreint de chaleur humaine pour oublier les diffi­cul­tés de la rue, le temps d’un repas.

 

La situa­tion des personnes sans domi­cile fixe (SDF) en France

En France, on estime le nombre moyen de personnes sans domi­cile fixe à 141 500*. Ce chiffre est en augmen­ta­tion depuis plusieurs années. On repère égale­ment depuis une ving­taine d’an­nées une fémi­ni­sa­tion et un rajeu­nis­se­ment de la popu­la­tion SDF.

Parti­cu­liè­re­ment visibles sur l’es­pace public, les personnes sans abri sont au cœur des débats sur l’ex­clu­sion. Para­doxa­le­ment, elles sont constam­ment invi­si­bi­li­sées par la société. La pauvreté dérange, elle gêne, elle est aussi vécue comme une honte. Une situa­tion que combat la SSVP.

Pour leur venir en aide, il faut tout d’abord connaître ce qu’im­plique cette situa­tion. Que signi­fie “SDF” ? Que met-on derrière cette appel­la­tion ?

Le terme SDF ou Sans Domi­cile Fixe, défi­nit la situa­tion d’une personne sans ressources, qui n’a pas de loge­ment régu­lier ou qui vit dans la rue. Il déter­mine donc une situa­tion, un état plus qu’une personne. Il est impor­tant de l’uti­li­ser comme adjec­tif et non pas comme un nom qui désigne quelqu’un. Appe­ler une personne “un SDF” est réduc­teur et donne l’im­pres­sion qu’elle est limi­tée à sa situa­tion de préca­rité.

L’acro­nyme SDF pose problème car il regroupe des situa­tions très diffé­rentes : une personne sans loge­ment de façon tempo­raire ne néces­site pas le même accom­pa­gne­ment qu’une personne qui vit dans la rue depuis 15 ans. De la même manière, une personne migrante à la rue n’a pas besoin de la même prise en charge qu’une famille sans abri avec 3 enfants en bas âge.

Malgré une plura­lité de services sociaux, la situa­tion des personnes sans domi­cile en France ne s’amé­liore pas. C’est la raison pour laquelle il est essen­tiel de main­te­nir un lien social avec ces personnes.

Durant les maraudes, les béné­voles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul rencontrent les personnes sans abri dans la rue. La situa­tion des personnes sans domi­cile fixe vous touche ? Vous pouvez soute­nir nos actions en rejoi­gnant nos équipes ou en faisant un don à la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

 

Glos­saire

  • Comment la SSVP vient-elle en aide aux personnes SDF ?

La SSVP vient en aide aux personnes SDF par diverses actions : maraudes, héber­ge­ment, aide admi­nis­tra­tive et maté­riel­le… En tissant des liens d’ami­tié avec les plus exclus, ses béné­voles accom­pagnent leur réin­ser­tion.

  • Où inter­vient la SSVP en France ?

La SSVP inter­vient dans toutes les régions de France Métro­po­li­taine, notam­ment à Paris, Lille, Lyon, Bordeaux, Toulouse. La SSVP est égale­ment présente en Outre-mer : Guade­loupe, Guyane-française, Marti­nique, Réunion et Nouvelle-Calé­do­nie.

 

*Selon une enquête de l’IN­SEE (2012)