Donner, c’est servir : l’argent au service de la charité vivante
(...) la Société consacre des moyens financiers et matériels pour soulager les difficultés de ceux qui sont dans le besoin. (...) Les décisions, quant à l'emploi des fonds et des biens, sont prises collégialement, après mûre réflexion, à la lumière de l'Évangile et des principes vincentiens.(...)
Dans un monde où les sollicitations se multiplient, collecter pour les plus fragiles devient un véritable défi. La Société de Saint-Vincent-de-Paul en connaît les exigences : derrière chaque don, il y a une confiance à honorer. Sa règle rappelle que le don le plus précieux reste celui du cœur, du temps et des talents, bien avant celui de l’argent. Pourtant, sans ressources matérielles, l’action concrète perd de sa portée. D’où la nécessité de gérer les fonds avec prudence, transparence et collégialité, à la lumière de l’Évangile.
La collecte est une fin
Aujourd’hui, la collecte se réinvente : plateformes en ligne, dons récurrents, événements solidaires ou partenariats locaux permettent d’élargir le cercle des donateurs. Mais la fidélisation reste un enjeu majeur : comment parler de pauvreté sans l’instrumentaliser, comment toucher sans culpabiliser ? Les Vincentiens y répondent par le témoignage : montrer l’impact réel d’un geste, raconter la dignité retrouvée d’une famille, la chaleur d’une visite, l’espoir ravivé.
Car, comme le rappelle le pape François, « ce que je possède vraiment est ce que je sais donner ». La collecte, pour les Vincentiens, n’est pas une fin mais un moyen : transformer les biens en fraternité, multiplier les ressources en les partageant, et faire de chaque euro un acte de charité vivante, enraciné dans la liberté du don.
Afsaneh Amirmoez, Conférence Saint-Jean-Paul II de Limoges.