3.1 Des membres

La Société est ouverte à tous ceux qui veulent vivre leur foi à travers l’amour du prochain dans le besoin. (Cf. art. 6.4 de cette Règle).

 

3.2 Egalité

La Société ne fait aucune distinc­tion de sexe, de fortune, de situa­tion sociale ou d’ori­gine ethnique, au sein de ses Confé­rences, (prin­cipe de base de la Société de Saint-Vincent-de-Paul).

 

3.3 Les réunions de membres vincen­tiens

Les Vincen­tiens se réunissent en frères et sœurs en la présence du Christ au sein des Confé­rences, véri­tables commu­nau­tés de foi et d’amour, de prière et d’ac­tion. Il est essen­tiel que se tissent un lien spiri­tuel et une amitié effec­tive entre les membres, et que soit défi­nie une mission commune au service des dému­nis et des margi­na­li­sés. La Société repré­sente réel­le­ment une seule et unique Commu­nauté d’amis vincen­tiens à travers le monde.

Sans la fraternité que Jésus Christ nous a offerte, nos efforts pour un monde plus juste s’essoufflent, et même les meilleurs projets risquent de devenir des structures sans âme

Pape François, 25 décembre 2018 Message Urbi et Orbi.

3.3.1 De la fréquence des réunions

Les Confé­rences se réunissent régu­liè­re­ment, norma­le­ment chaque semaine, mais au moins une fois tous les quinze jours.

3.4 De la frater­nité et de la simpli­cité

Les réunions se déroulent dans un esprit de frater­nité, de simpli­cité et de joie chré­tienne.

Par une parole, une accolade, un sourire, nous pouvons transmettre aux autres ce que nous avons reçu de plus précieux. Quelle est la chose précieuse que nous ayons reçue ? Le pardon.

Pape François, 24 avril 2019, la catéchèse du mercredi

3.5 De la préser­va­tion de l’es­prit

Quel que soit leur âge, les membres s’at­tachent à conser­ver un esprit jeune, qui se carac­té­rise par l’en­thou­siasme, l’adap­ta­bi­lité et l’ima­gi­na­tion créa­trice. Ils sont prêts à s’im­po­ser des sacri­fices et à prendre des risques pour le bien des pauvres, quel que soit l’en­droit où ils se trouvent : en parta­geant leur incon­fort, leurs carences, leur douleur et en défen­dant leurs droits.

3.6 Des conseils

Les Confé­rences se regroupent sous diffé­rents niveaux de Conseils. Les Conseils existent pour servir toutes les Confé­rences qu’ils coor­donnent. Ils aident les Confé­rences à déve­lop­per leur vie spiri­tuelle, à inten­si­fier leur service et à diver­si­fier leurs acti­vi­tés afin qu’elles puissent être constam­ment conscientes des besoins de ceux qui souffrent. À tous les niveaux, les Conseils sont spécia­le­ment appe­lés à : créer de nouvelles Confé­rences, aider à l’ex­pan­sion de celles qui existent, stimu­ler des œuvres spécia­li­sées, encou­ra­ger les Vincen­tiens à assis­ter à des cours de forma­tion, souli­gner l’in­té­rêt de la colla­bo­ra­tion avec la Famille vincen­tienne, favo­ri­ser la coopé­ra­tion avec d’autres orga­ni­sa­tions ou insti­tu­tions, déve­lop­per l’ami­tié entre les Vincen­tiens d’une même zone, établir une commu­ni­ca­tion dans les deux sens entre les Confé­rences et les Conseils immé­dia­te­ment supé­rieurs. En fin de compte, à encou­ra­ger le sens d’ap­par­te­nance à une Société qui s’étend à travers le monde.

Je désire demander spécialement aux chrétiens de toutes les communautés du monde un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayant et lumineux. Que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous encouragez mutuellement et comment vous vous accompagnez.

Pape François, 25 décembre 2018, Message Urbi et Orbi.

3.7 Des jeunes membres

Les jeunes Vincen­tiens permettent à la Société de conser­ver en perma­nence un esprit jeune. Tour­nés vers l’ave­nir, ils portent un regard neuf sur le monde, et souvent ils voient bien au-delà des appa­rences. La Société a le souci perma­nent de former des Confé­rences de jeunes et de favo­ri­ser leur accueil dans toutes les Confé­rences. L’ex­pé­rience d’une commu­nauté de foi et d’amour, leur confron­ta­tion avec le monde de la pauvreté appro­fon­dissent leur spiri­tua­lité, les incitent à l’ac­tion et favo­risent leur accom­plis­se­ment en tant que personnes. Les confrères les plus anciens assument la respon­sa­bi­lité de les aider sur la voie de leur forma­tion, en respec­tant toujours leurs choix person­nels et leurs aspi­ra­tions de service vincen­tien.

Chers jeunes, s’il vous plaît, ne regardez pas la vie du balcon, mettez-vous en elle, Jésus n’est pas resté au balcon, il s’est immergé; immergez-vous en elle comme l’a fait Jésus

Pape François, 27 juillet 2013, veillée de prière des Journées mondiales de la jeunesse, Rio de Janeiro.

3.8 Agré­ga­tion et insti­tu­tion des Confé­rences et des Conseils

Le lien visible de l’unité de la Société est l’Agré­ga­tion des Confé­rences et l’ins­ti­tu­tion des Conseils, pronon­cées par le Conseil Géné­ral.

3.9 Subsi­dia­rité et liberté d’ac­tion

La Société assume le prin­cipe de subsi­dia­rité comme règle essen­tielle pour son fonc­tion­ne­ment. Les déci­sions sont prises le plus près possible du point d’ac­tion, afin d’as­su­rer que l’en­vi­ron­ne­ment local et les condi­tions (cultu­relles, sociales, poli­tiques, etc.) soient respec­tée. Ainsi, la Société déve­loppe des initia­tives locales conformes à son esprit. Cette liberté d’ac­tion des Confé­rences et des Conseils, qui a été obser­vée fidè­le­ment depuis les origines de la Société, permet aux Vincen­tiens d’ai­der les pauvres spon­ta­né­ment et de façon plus effi­cace, car ils sont ainsi libé­rés d’une bureau­cra­tie exces­sive. En exerçant cette liberté d’ac­tion pour faire face au défi de la pauvreté dans leurs régions, les Vincen­tiens ressentent la néces­sité de la prière commune qui les guidera et leur donnera la force de donner libre cours à leur imagi­na­tion créa­tive qui est un des cadeaux promis par le Saint Esprit : « Vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens auront des visions » (Joël 3, 1).

3.10 Démo­cra­tie

Toutes les déci­sions sont prises par consen­sus après la prière, la réflexion et les consul­ta­tions néces­saires. L’es­prit démo­cra­tique prévaut au sein de la Société à tous ses niveaux et, si besoin est, on peut avoir recours au vote.

 

3.11 Les Prési­dents, en tant que diri­geants-servi­teurs

Suivant l’exemple du Christ, les Prési­dents à tous les niveaux de la Société tâchent d’être des Diri­geants tout en étant des Servi­teurs. Ils four­nissent un envi­ron­ne­ment encou­ra­geant dans lequel les talents, les capa­ci­tés et le charisme spiri­tuel des confrères sont iden­ti­fiés, utili­sés et mis au service des pauvres et de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Les Prési­dents ont une respon­sa­bi­lité spéciale dans la Confé­rence ou le Conseil, comme celle de promou­voir la spiri­tua­lité vincen­tienne.

Sans la fraternité que Jésus-Christ nous a offerte, nos efforts pour un monde plus juste s'essoufflent, et même les meilleurs projets risquent de devenir des structures sans âme.

Pape François, 25 décembre 2018. Message Urbi et Orbi

3.12 De la forma­tion des membres

Il est essen­tiel que la Société ne cesse d’en­cou­ra­ger la forma­tion de ses membres et de ses respon­sables, afin de déve­lop­per leur connais­sance de la Société et leur spiri­tua­lité, d’ac­croître leur sensi­bi­lité, la qualité et l’ef­fi­ca­cité de leur service à l’égard des pauvres, et de les aider à prendre conscience des avan­tages, des ressources et des possi­bi­li­tés qui sont offerts aux pauvres. La Société offre aussi à ses membres l’op­por­tu­nité d’ap­pro­fon­dir leur forma­tion, dans le but de mieux les aider à déve­lop­per le niveau cultu­rel et social de ceux à qui ils se dévouent et qui solli­citent cette aide.

3.13 Esprit de pauvreté et d’en­cou­ra­ge­ment

Les membres de la Société sont unis dans un même esprit de pauvreté et de partage. Ils s’en­cou­ragent mutuel­le­ment à appro­fon­dir sans cesse leur spiri­tua­lité et leur vie de prière. Pour cela, le rôle du conseiller spiri­tuel est très impor­tant.

3.14 L’em­ploi de l’ar­gent et des biens pour les pauvres

Les Vincen­tiens ne doivent jamais oublier que faire don de son amour, de ses capa­ci­tés et de son temps est plus impor­tant que le don d’ar­gent. Toute­fois, la Société consacre des moyens finan­ciers et maté­riels pour soula­ger les diffi­cul­tés de ceux qui sont dans le besoin. Le plus grand soin et la plus extrême prudence, tout autant que la géné­ro­sité sont néces­saires dans la gestion des fonds de la Société. La thésau­ri­sa­tion est contraire à la tradi­tion vincen­tienne. Les déci­sions, quant à l’em­ploi des fonds et des biens, sont prises collé­gia­le­ment, après mûre réflexion, à la lumière de l’Évan­gile et des prin­cipes vincen­tiens. Des comptes sont tenus pour toutes les sommes reçues et dépen­sées. La Société ne doit pas desti­ner ses fonds à d’autres asso­cia­tions, sauf occa­sion­nel­le­ment aux autres branches de la Famille vincen­tienne ou dans des cas très excep­tion­nels.

Ce que je possède vraiment est ce que je sais donner. La possession des biens est une occasion pour les multiplier avec créativité et les utiliser avec générosité, et ainsi croître dans la charité et dans la liberté.

Pape François, 7 novembre 2018, catéchèse du mercredi

3.15 De la commu­ni­ca­tion

La vita­lité du réseau de charité de la Société dépend d’un échange régu­lier et rapide d’in­for­ma­tions. La qualité des commu­ni­ca­tions ouvre l’ho­ri­zon et augmente l’in­té­rêt des Vincen­tiens pour les expé­riences vécues et pour les défis rele­vés par leurs frères et sœurs de par le monde. La réponse vincen­tienne à cette commu­ni­ca­tion est de se montrer prêt à se tenir informé et à être toujours dési­reux d’ai­der son prochain.