6.1 Il revient à chaque membre de promou­voir l’œcu­mé­nisme

Chaque Vincen­tien s’at­tache à renfor­cer son propre enga­ge­ment dans œcumé­nisme et dans la coopé­ra­tion, et cet enga­ge­ment s’exerce dans le cadre d’œuvres de charité et de justice, instru­ment de la restau­ra­tion de l’unité plénière de l’Église ; pour cette unité le Christ a prié « Que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi. Qu’ils soient en nous, eux aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jean 17, 21)

6.2 La société est enga­gée dans la coopé­ra­tion œcumé­nique et entre les diffé­rentes reli­gions

Suivant le Magis­tère de l’Église catho­lique, la Société de Saint-Vincent-de-Paul recon­naît, accepte et encou­rage l’ap­pel vers une coopé­ra­tion œcumé­nique et pour un dialogue entre les diffé­rentes reli­gions dans le cadre de ses acti­vi­tés chari­tables. Elle prend part aux initia­tives de l’Église dans le domaine de l’œcu­mé­nisme et de la colla­bo­ra­tion avec les autres croyances dans chaque pays, tout en restant en harmo­nie avec l’évêque de chaque diocèse.

Du dialogue basé sur la confiance peut germer l’amitié et la coopération dans de nombreux domaines, en particulier au service des pauvres, des jeunes et des personnes âgées, dans l’accueil des migrants, dans l’attention aux exclus, mais aussi dans la défense du bien commun et de l’environnement.

Pape François, 28 octobre 2015, Place Saint-Pierre, audience générale.

6.3 La prise d’ini­tia­tives pratiques

Les Confé­rences et les Conseils entament un dialogue en vue d’une coopé­ra­tion dans le cadre d’ac­ti­vi­tés chari­tables, avec les repré­sen­tants d’autres Églises ou de commu­nau­tés ecclé­siales chré­tiennes, et même d’autres reli­gions, chaque fois que ceci est reconnu possible.

6.4 Asso­cia­tion œcumé­nique et entre diffé­rentes reli­gions

Dans certains pays, les circons­tances peuvent rendre souhai­table l’ac­cueil de membres, qu’ils soient chré­tiens d’autres confes­sions ou des fidèles ayant des croyances qui respectent l’iden­tité de la Société et acceptent sincè­re­ment ses prin­cipes, dans la mesure où les diffé­rences de croyance le permettent. La Confé­rence épis­co­pale doit être consul­tée.

6.5 Sauve­gar­der la foi et la philo­so­phie catho­liques

Le carac­tère et la philo­so­phie catho­liques de la Société de Saint-Vincent-de-Paul doivent être conser­vés. Le Président, le Vice-Président et le Conseiller Spiri­tuel doivent, de ce fait, être catho­liques. Ils peuvent, dans certaines situa­tions dépen­dant de circons­tances natio­nales parti­cu­lières et après consul­ta­tion de l’évêque diocé­sain du lieu, être membres d’Églises et de commu­nau­tés ecclé­siales accep­tant la foi catho­lique, notam­ment en ce qui concerne la présence réelle du Christ dans l’Eu­cha­ris­tie, les sept sacre­ments et la dévo­tion mariale.

6.6 Les groupes affi­liés peuvent travailler en étroite colla­bo­ra­tion avec la Société

La Société accepte le prin­cipe de groupes affi­liés. Ceux-ci se composent prin­ci­pa­le­ment de personnes appar­te­nant à d’autres Églises et commu­nau­tés ecclé­siales chré­tiennes, qui sont atti­rées par les réali­sa­tions de la Société ainsi que par sa spiri­tua­lité. Ils sont les bien­ve­nus à parti­ci­per aux œuvres chari­tables de la Société, aux discus­sions des Conseils corres­pon­dants et à la vie frater­nelle de la Société, mais ils ne sont éligibles pour aucune fonc­tion au sein de la Société. Des groupes de personnes de reli­gions non chré­tiennes peuvent égale­ment être affi­liés de la même manière.

6.7 Rapports avec les organes d’état et les autres œuvres de bien­fai­sance

Lorsque les problèmes auxquels les Vincen­tiens sont confron­tés dépassent leurs compé­tences ou leurs capa­ci­tés, et pourvu que cela aide la Société dans son souci de combattre l’injus­tice, ils ont tout inté­rêt à établir des liens constants de coopé­ra­tion avec les orga­nismes offi­ciels concer­nés, ainsi qu’avec d’autres orga­ni­sa­tions privées agis­sant dans des domaines simi­laires et prêtes à travailler avec la Société, à condi­tion que l’es­prit de celle-ci soit toujours respecté.