1.1 Origines

La Société de Saint-Vincent-de-Paul est un réseau de charité de proxi­mité, au service des personnes seules ou dému­nies. Présente dans 150 pays, elle compte 800 000 béné­voles dans le monde. Ses 17 000 béné­voles en France agissent en équipes frater­nelles, appe­lées « Confé­rences », et initient des actions locales ciblées. Ces Confé­rences œuvrent de manière auto­nome, elles sont coor­don­nées par un Conseil dépar­te­men­tal SSVP et guidées par une Règle commune. La Société de Saint-Vincent-de-Paul est une asso­cia­tion catho­lique de laïcs, recon­nue d’uti­lité publique. Elle fédère 93 Conseils dépar­te­men­taux SSVP et 28 Asso­cia­tions spécia­li­sées. Elle vit essen­tiel­le­ment de dons.
 

1.2 La voca­tion vincen­tienne

La voca­tion des membres de la Société, dénom­més Vincen­tiens, est de suivre le Christ en servant ceux qui sont dans le besoin et de porter ainsi témoi­gnage de Son amour libé­ra­teur plein de tendresse et de compas­sion. Les confrères montrent leur dévoue­ment par un contact de personne à personne. Le Vincen­tien sert dans l’es­pé­rance.

Nous pouvons édifier de nombreuses choses, mais si nous ne confessons pas Jésus-Christ, cela ne va pas. Nous deviendrons une ONG humanitaire, mais non l’Eglise, épouse du Seigneur.

Pape François, 4 mars 2013, première messe, chapelle Sixtine.

1.3 Toute forme d’aide person­nel­le…

Aucune oeuvre de charité n’est étran­gère à la Société. Son action comprend toute forme d’aide visant à soula­ger la souf­france ou la misère, et à promou­voir la dignité et l’in­té­grité de l’homme dans toutes leurs dimen­sions.

Celui, celle qui se présente comme un problème est en réalité un don de Dieu qui peut me faire sortir de mon égocentrisme et me faire grandir dans l’amour.

Pape François, 10 octobre 2018, Catéchèse du mercredi

1.4 Appor­tée à toute personne dans le besoin

La Société sert ceux qui sont dans le besoin quels que soient leur reli­gion, leur milieu social ou ethnique, leur état de santé, leur sexe, leurs parti­cu­la­ri­tés cultu­relles ou leurs opinions poli­tiques.

L’Évangile est pour tous et non pour quelques-uns. (…) N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent.

Pape François, 28 juillet 2013. Homélie de la messe des JMJ à Rio de Janeiro.

1.5 La prise d’ini­tia­tive pour aller à la rencontre des autres

Les Vincen­tiens s’at­tachent à cher­cher et à trou­ver ceux qui sont victimes de l’ou­bli, de l’ex­clu­sion ou de l’ad­ver­sité.

 

1.6 L’adap­ta­tion aux chan­ge­ments du monde

Fidèle à l’es­prit de ses fonda­teurs, la Société s’ef­force de se renou­ve­ler sans cesse et de s’adap­ter aux condi­tions chan­geantes des temps. Elle veut être toujours ouverte aux muta­tions de l’hu­ma­nité et aux nouvelles formes de pauvreté que l’on peut voir surgir ou pres­sen­tir. Elle donne la prio­rité aux plus dému­nis et à ceux qui sont spécia­le­ment reje­tés par la société.

 

« Les temps changent et nous, les chrétiens, nous devons changer continuellement. Notre travail est de regarder ce qui se passe à l’intérieur de nous, de discerner nos sentiments, nos pensées ; et ce qui se passe en dehors de nous et de discerner les signes des temps. Avec le silence, avec la réflexion et avec la prière. »

Pape François, 23 octobre 2015, Chapelle Sainte-Marthe.

1.7 Prières avant les rencontres ou les visites

Les Vincen­tiens prient l’Es­prit Saint pour qu’Il les guide durant leurs visites et pour qu’Il fasse d’eux des arti­sans de la paix et de la joie du Christ.

Puisses-tu reconnaître quelle est cette parole, ce message de Jésus que Dieu veut délivrer au monde par ta vie ! Laisse-toi transformer, laisse-toi renouveler par l’Esprit pour que cela soit possible, et qu’ainsi ta belle mission ne soit pas compromise. Le Seigneur l’accomplira même au milieu de tes erreurs.

Pape François, La joie et l’allégresse n°24

1.8 Défé­rence et estime envers les pauvres

Les Vincen­tiens se mettent avec joie au service des pauvres, en leur prêtant une oreille atten­tive, en respec­tant leurs souhaits, ainsi qu’en les aidant à prendre conscience de leur propre dignité et à la recou­vrer, car nous sommes tous faits à l’image de Dieu. Ils rendent visite au Christ souf­frant en la personne du pauvre. Quand ils four­nissent une aide maté­rielle et un appui, les Vincen­tiens observent la confi­den­tia­lité à tout moment.

L’Évangile est pour tous et non pour quelques-uns. (…) N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent.

Pape François, 28 juillet 2013. Homélie de la messe des JMJ à Rio de Janeiro

1.9 Confiance et amitié

Les Vincen­tiens s’at­tachent à établir des rapports de confiance et d’ami­tié. Connais­sant bien leurs propres faiblesses et leur fragi­lité, leur cœur bat à l’unis­son de l’autre. Ils ne jugent pas ceux qu’ils servent. Au contraire, ils essayent de les comprendre comme un frère.

« La faiblesse devient une force dans la prière, avec l’aide de Dieu. Cette force est une grâce que nous devons recevoir du Seigneur, parce que nous sommes faibles...

Pape François, 18 juin 2015, Chapelle Sainte-Marthe.

1.10 La promo­tion de l’in­dé­pen­dance de la personne

Les Vincen­tiens essayent d’ai­der les pauvres à être indé­pen­dants, dans la mesure du possible, et à se rendre compte que, de façon pratique, ils peuvent forger et chan­ger leur desti­née de même que celle de leur entou­rage.

1.11 Un soucis pour les besoins profonds et la spiri­tua­lité

Les Vincen­tiens ont aussi le souci fonda­men­tal de la vie inté­rieure et des exigences spiri­tuelles de ceux qu’ils aident, ayant toujours le plus profond respect pour leur conscience et leur foi. Ils s’ef­forcent de les écou­ter et de les comprendre avec le cœur, au-delà des mots et des appa­rences. Les Vincen­tiens servent dans l’es­pé­rance. Ils se réjouissent de voir qu’un esprit de prière anime aussi les pauvres, car en silence, ceux-ci sont capables d’ap­pré­hen­der les Desseins que Dieu réserve à chaque être humain. L’ac­cep­ta­tion du Dessein de Dieu en chacun d’eux les conduit à faire croître les germes d’amour, la géné­ro­sité, la récon­ci­lia­tion et la paix inté­rieure, pour eux-mêmes, pour leur famille et pour tous ceux qui font partie de leur entou­rage. Les Vincen­tiens ont le privi­lège d’en­cou­ra­ger les signes de la présence du Christ ressus­cité chez les pauvres et parmi eux.

Ecouter n’est jamais facile. Parfois, il est plus confortable de faire le sourd. Ecouter signifie prêter attention, avoir le désir de comprendre, de valoriser, respecter, garder la parole de l’autre.

Pape François, Message de la Journée mondiale des communications sociales 2016

1.12 La grati­tude envers ceux à qui ils rendent visite

Les Vincen­tiens ne sauraient oublier les multiples grâces qu’ils reçoivent de ceux à qui ils rendent visite. Ils recon­naissent que le fruit de leur travail n’est pas dû à leur seule personne, mais leur vient spécia­le­ment de Dieu et des pauvres qu’ils servent

La personne qui voit les choses comme elles sont réellement se laisse transpercer par la douleur et pleure dans son cœur, elle est capable de toucher les profondeurs de la vie et d’être authentiquement heureuse. Savoir pleurer avec les autres, c’est cela la sainteté !

Pape François, Avril 2018. La joie et l’allégresse n° 76