La Société de Saint-Vincent-de-Paul partenaire de Bernadette de Lourdes

Roberto Ciurleo est co-producteur (avec Gad Elmaleh) de la comédie musical Bernadette de Lourdes en tournée en France en 2024. Cet homme de spectacle, habitué aux grosses productions (Robins des Bois, Les Dix Commandements...) est particulièrement attentif à rendre accessible la culture à ceux qui n’en ont pas les moyens. Le partenariat avec la Société de Saint-Vincent-de-Paul est donc "capital et naturel". 

Spectacle Bernadette

Roberto Ciurleo

"Je crois à la puissance de la culture et de la beauté"

Comment résu­mer ce spec­tacle ?

On s’est concen­tré sur l’his­toire de Berna­dette au moment des appa­ri­tions. Serge Denon­court, le metteur en scène a choisi de s’adres­ser à tout le monde, croyants et non croyants, en s’ap­puyant sur les procès-verbaux de cette petite bergère qui n’avait rien demandé à personne. En fait, c’est l’his­toire d’une gamine qui a fait une promesse à une dame qu’elle ne connaît pas, de reve­nir plusieurs fois. Et coûte que coûte elle voudra tenir cette promesse.

Pourquoi ce spec­tacle est-il parti­cu­lier par rapport à vos autres produc­tions ?

C’est vrai­ment un spec­tacle très fort, comme ce qui se fait à Broad­way, avec des costumes dignes d’un opéra et des chan­sons écrites par deux grands auteurs : Lionel Florence et Patrice Guirao (auteurs des chan­sons des Dix Comman­de­ments ou pour Florent Pagny.) Eux-mêmes le disent : ils ont été dépas­sés et inspi­rés par cette histoire. Cela en fait une œuvre à part. Il y a une émotion dans la salle et sur scène, pour les comé­diens comme pour les tech­ni­ciens. Une émotion que j’ai rare­ment vu dans mes autres produc­tions et ailleurs. Moi, je crois à la puis­sance de la beauté et de la culture sur les gens. Je vois aussi à quel point on doit la rendre acces­sible au plus grand nombre.

Juste­ment, comment faire ?

En rési­dence à Lourdes pendant deux saisons, on a aménagé une salle pour accueillir jusqu’à 500 personnes en fauteuil ou alitées, des gens qui ne vont jamais au spec­ta­cle… En tour­née, on va regar­der les condi­tions d’ac­cès pour chaque salle, on fait du sur mesure.

Le parte­na­riat avec la Société de Saint-Vincent-de-Paul était impor­tant pour vous?

C’est capi­tal ! Avant de monter ce spec­tacle, je ne pensais aux gens qui ne peuvent pas venir, ni à ouvrir les salles deux ou trois heures avant pour lais­ser entrer les personnes à mobi­lité réduite et leurs accom­pa­gna­teurs… Et puis, lors de la première saison à Lourdes, j’ai cher­ché du finan­ce­ment pour accueillir des jeunes, des précaires, qui ne viennent jamais. Pour la plupart, c’était la première fois de leur vie. J’ai vu à quel point ça les a boule­versé. Lors de mon premier rendez-vous avec votre asso­cia­tion, c’est ce que j’ai raconté : comment Lourdes m’a profon­dé­ment changé. J’ai rappelé que l’ac­cès à la culture peut chan­ger une vie. La culture, c’est comme une nour­ri­ture. Ce parte­na­riat était natu­rel.

Avec quoi repartent les spec­ta­teurs ?

C’est une très bonne ques­tion pour un produc­teur ! On fait du diver­tis­se­ment et quand c’est fini on passe à un autre. Là, quasi­ment 200 000 personnes ont déjà vu Berna­dette. Elles repartent avec un bout du spec­tacle, des chan­sons, des paro­les… C’est éton­nant. Il y a quelque chose qui nous dépasse.

Propos recueillis par Valé­rie-Anne Maitre, rédac­trice en chef adjointe

Le Conseil National de France offre 1 000 places aux personnes accompagnées et bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul pour voir le spectacle en tournée dans toute la France à partir de septembre 2023.

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