Une journée... Olympique avec Holy Games

« L’Évangile, c’est sport ! ». Fin juillet, au cœur des Jeux olympiques et paralympiques, une vingtaine de personnes accompagnées par les équipe de bénévoles parisiennes avaient rendez-vous à la Fondation Eugène- Napoléon, à Paris, avec Holy Games. L’occasion de se retrouver, en toute convivialité, autour des valeurs communes du sport et du catholicisme. Par Marlène Panara, pigiste

Holy Games JO 2

« L’É­van­gile, c’est sport ! ». Fin juillet, au cœur des Jeux olym­piques et para­lym­piques, une ving­taine de personnes accom­pa­gnées par les Confé­rences pari­siennes avaient rendez-vous à la Fonda­tion Eugène- Napo­léon, à Paris, avec Holy Games. L’oc­ca­sion de se retrou­ver, en toute convi­via­li­té, autour des valeurs communes du sport et du catho­li­cisme. Par Marlène Panara, pigiste

9H30 : Les premières personnes accom­pa­gnées arrivent dans la cour de la Fonda­tion Eugène- Napo­léon (12e arron­dis­se­ment). Elles sont accueillies par l’équipe Holy Games, en tee-shirt jaune. Dans le petit couloir menant au réfec­toire, l’odeur du café se répand. Franck prend un morceau de brioche avant d’al­ler s’as­seoir à côté d’Anne, à l’ombre d’un tilleul dans la cour. Malgré l’heure mati­nale, il fait déjà chaud à Paris. 

Holy Games JO 1

10H : Claire Rossi­gnol, du diocèse de Paris, donne le programme de la jour­née. « On annonce des tempé­ra­tures élevées. Il va falloir prendre soin les uns des autres. » Un béné­vole, venu via une jour­née soli­daire orga­ni­sée par son entre- prise, sort un mölkky – sorte de jeu de quilles finlan­dais – de son sac. L’heure est encore au petit-déjeu­ner, mais aussi à l’ap­pren­tis­sage de la choré­gra­phie du jour. « Notre objec­tif : faire danser les deux prêtres qui vont passer la jour­née avec nous ! », lance Claire Rossi­gnol. 

Holy Games JO 2

11H : Ceux qui le souhaitent se dirigent vers la chapelle de la fonda­tion pour la messe. À l’in­té­rieur, soula­ge­ment pour la ving­taine de personnes accueillies : il fait frais. Bachir s’as­soit déli­ca­te­ment sur un banc grinçant et savoure l’ins­tant. Être ici ce matin est « un moment de paix » pour cet Afghan de 31 ans « épui­sé » par ses nuits dans les rues, ses allers-retours quoti­diens pour aller prendre une douche et se rendre aux distri­bu­tions de nour­ri­ture. Les accueillis qui le désirent lisent leurs prières au pupitre, pour la paix dans le monde et des cessez- le-feu. Mary­vonne et Jean-Claude partagent des souhaits plus person­nels. 

Holy Games JO 3.

12H30 : Fin de la messe et rassem­ble­ment dans la cour. Magda­lena, Chris­tian, Marga­reta, Hélène et les autres se pré­sentent au micro… « On passe un bon moment, on rigole bien, lance Anthony. C’est tout ce que j’aime. » Puis c’est l’heure du déjeu­ner, les béné­voles distri­buent les paniers repas, juste avant le béné­di­ci­té : « Donne- nous cette frater­ni­té dont nous avons tous besoin. » 

14H : Tout le monde se retrouve dans une grande salle spé­cia­le­ment amé­na­gée pour le vision- nage des Jeux olym­piques. Trois écrans diffusent les épreuves du jour : escrime, badmin­ton, judo. Sté­phane, « mordu » de sport et maquillé aux couleurs du drapeau français, ne lâche pas l’é­cran du regard. « Le badmin­ton, c’est telle­ment intense ! » 

Holy Games JO 4

15H : On bouge les chaises pour former un cercle, c’est le temps d’un échange collec­tif autour d’un extrait de la Bible, en lien avec la perfor­mance spor­tive : « L’idée est de se surpas­ser, pas d’é­cra­ser les autres », « qu’on soit premier ou dernier d’une course, on fait partie d’un tout ». 

16H : Pause goû­ter. Anne, de la Socié­té Saint-Vincent-de-Paul, distri­bue des cornets vanille. Glace à la main, tous regardent le petit écran pour encou­ra­ger bruyam­ment les spor­tifs français. 

17H : Peu à peu, la salle de vision­nage se vide. Les remer­cie­ments sont nombreux, les sourires aussi. Gennaro, cheveux blancs et chemise de la même couleur, était là pour la première fois. « C’était très agréable. Les gens parlent faci­le­ment, il y a de l’échange, confie-t-il. Une fois sorti d’ici, parler avec quelqu’un, c’est diffi­cile. Ici, on est bien. C’est comme être en famille fina­le­ment ».

Jerome Perrin paris ssvp

JÉRÔME PERRIN

un bénévole engagé à Paris

Cette action, au cœur des Jeux olym­piques et para­lym­piques, est l’une des nombreuses initia­tives des béné­voles pari­siens de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, emme­nés par Jérôme Perrin, leur pré­sident dépar­te­men­tal (par ailleurs secré­taire géné­ral du Conseil Géné­ral Inter­na­tio­nal). Enga­gé auprès des plus fragiles depuis de nombreuses années, impré­gné d’une foi profonde et toujours débor­dant d’idées, Jérôme Perrin a mis toute son éner­gie au service des personnes accueillies. Ce repor­tage rend hommage à son action et son inves­tis­se­ment pour la Socié­té de Saint-Vincent-de-Paul. Il est décé­dé le 1er août dernier. Un hommage lui sera rendu à Paris le 14 septembre 2024, lors d’une messe célé­brée par le p. Jean-François Desclaux c.m., à la chapelle des Laza­ristes (Paris 6e).

Video : Une jour­née Olym­pique ! 

 

Devenir bénévole

Nous avons toujours besoin de mains supplémentaires !