Dilexi Te : 10 clés de lecture - Partie 2

La Société de Saint-Vincent-de-Paul lance une série d’articles pour revisiter l’exhortation Dilexi Te du pape Léon XVI. Voici le deuxième Ce numéro 2, consacré aux paragraphes 4 à 15, réalisé par Clément, bénévole.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul lance une série d’ar­ticles pour revi­si­ter l’ex­hor­ta­tion Dilexi Te du pape Léon XVI. Voici le deuxième Ce numéro 2, consa­cré aux para­graphes 4 à 15, réalisé par Clément, béné­vole.

Lire Dilexi Te

Lecture des para­­graphes 4 à 15 

La charité ne se mesure pas à la quan­tité

Ce premier chapitre m’a beau­coup touché par la simpli­cité et la profon­deur avec lesquelles il relie l’amour du Christ à l’amour des pauvres. À travers le geste de la femme qui verse un parfum sur la tête de Jésus, on perçoit combien un acte appa­rem­ment petit peut avoir une portée immense lorsqu’il est accom­pli avec amour. C’est une invi­ta­tion à redé­cou­vrir la valeur de la tendresse, de la déli­ca­tesse dans le service, à comprendre que la charité ne se mesure pas à la quan­tité d’aide donnée mais à la qualité du regard posé sur l’autre. Cette atten­tion concrète à la personne, cette affec­tion envers le Seigneur mani­fes­tée à travers les gestes les plus simples, rejoignent profon­dé­ment l’es­prit vincen­tien.

Le texte montre aussi que les pauvres ne sont pas seule­ment les desti­na­taires de notre aide, mais des porteurs de révé­la­tion : « À travers eux, le Seigneur a encore quelque chose à nous dire.  » C’est une phrase que l’on pour­rait presque attri­buer à saint Vincent. Servir les pauvres, c’est rencon­trer le Christ lui-même. Cette convic­tion rejoint le cœur de la mission de la Société de Saint-Vincent-de-Paul : visi­ter, écou­ter, aimer, et lais­ser ces rencontres trans­for­mer notre foi. Nous ne sommes pas dans la bien­fai­sance, mais dans une rela­tion de réci­pro­cité où chacun se laisse évan­gé­li­ser par l’autre.

Des visages incarnent ces multiples formes de pauvreté

En lisant ces lignes, de nombreux visages me viennent à l’es­prit : celui de la personne âgée seule que nous visi­tons, du jeune en rupture de lien, de la mère isolée qui se bat pour ses enfants, du migrant qui porte une bles­sure invi­sible. Tous ces visages incarnent ces multiples formes de pauvreté que le texte évoque : maté­rielle, sociale, morale ou spiri­tuelle. Ils rappellent aussi que la pauvreté n’est jamais abstraite, mais qu’elle se vit dans des corps, dans des histoires, dans des regards.

Ce chapitre est aussi un appel à la conver­sion. Il nous pousse à dépas­ser les atti­tudes de rési­gna­tion ou d’ha­bi­tude, à sortir d’une certaine indif­fé­rence collec­tive. Le pape souligne que les causes de la pauvreté sont souvent struc­tu­relles et cultu­relles : elles appellent donc un chan­ge­ment de menta­lité autant qu’un enga­ge­ment concret. Pour nous, Vincen­tiens, cela signi­fie ne pas nous conten­ter d’un accom­pa­gne­ment maté­riel, mais aussi porter une parole prophé­tique, éveiller les consciences, construire des liens qui restaurent la dignité.

Chaque rencontre, peut être une étin­celle d’Évan­gile

Enfin, j’en­tends dans ces pages un appel à garder vivant le feu de la charité. À ne pas lais­ser la lassi­tude ou la complexité du monde étouf­fer le désir de servir. À conti­nuer de croire que chaque geste, chaque rencontre, peut être une étin­celle d’Évan­gile. C’est ce souffle-là qui, depuis saint Vincent, anime la mission de la Société de Saint-Vincent-de-Paul : aimer et servir le Christ présent dans les pauvres, avec humi­lité, espé­rance et fidé­lité.

Pour aller plus loin…

Relire la partie 1 

Voici deux ques­­tions qui pour­­ront guider votre lecture : 
1. En lisant ce commen­­taire d’un extrait de Dilexi Te, est-ce que je recon­­nais un lien avec ma mission à la Société de Saint-Vincent-de-Paul ? 
2. Ce passage me pousse-t-il à aller encore plus loin dans l’amour et le service des plus pauvres ? Comment ? 

Pour réagir et commen­ter, rendez-vous sur le réseau Ozanam (connexion au réseau néces­saire, réservé aux béné­voles)

Groupe Dilexi Te

Devenir bénévole

Nous avons toujours besoin de mains supplémentaires !