Pier Giorgio Frassati, l’homme des Béatitudes

En septembre prochain, l'année du Jubilé à Rome, un Vincentien (bénévole de la Société de Saint-Vincent-de-Paul) sera canonisé : Pier Giorgio Frassati. C’est une joie pour tous mais aussi un rappel de notre vocation vincentienne. Par Jean-Claude Peteytas, diacre.

Qui est Fras­sati ?

Italien, Pier Gior­gio Fras­sati est né le 6 avril 1901 dans une famille anti­clé­ri­cale de la bour­geoi­sie piémon­taise à Turin (Italie). Il est décédé le 4 juillet 1925, voici un siècle. Son décès survient à la veille d’ob­te­nir le diplôme d’in­gé­nieur des mines. Grand spor­tif, il aimait en parti­cu­lier les courses en montagne avec sa bande de copains. Il s’agis­sait alors, avec d’autres jeunes, de décou­vertes émer­veillées de la nature et de grands moments de médi­ta­tion, de prière et d’ado­ra­tion. Fras­sati était entré dans la contem­pla­tion si chère à saint Vincent de Paul.

Un  béné­vole fidèle

Il est atten­tif, dès son jeune âge, à toutes celles et ceux qui, autour de lui, connaissent la préca­rité. Non seule­ment, il parti­cipe acti­ve­ment à l’Ac­tion Catho­lique Italienne, mais il s’en­gage dans notre Société de Saint-Vincent-de-Paul, déjà bien implan­tée en Italie. Et là, il se distingue par son énorme et très géné­reux dévoue­ment près des pauvres et des malades. Il consacre beau­coup de temps à la visite des familles précaires mais égale­ment des malades.

Le fond de sa vie spiri­tuelle ? Il accueille joyeu­se­ment l’ac­tion de Dieu dans sa vie. Il s’im­prègne de foi et de charité. Cela est dû à la prière et à l’eu­cha­ris­tie quoti­dienne qui lui permettent de vivre l’autre dimen­sion dési­rée par Monsieur Vincent : avec la contem­pla­tion, l’ac­tion. Et donc l’apos­to­lat vécu avec zèle, vertu évan­gé­lique et mission­naire à laquelle tout béné­vole de la Société de Saint-Vincent-de-Paul (Vincen­tien) est appelé.

En avril 2025, les jeunes de la Société de Saint-Vincent-de-Paul se sont rendus en Italie, sur les pas de Frassati.

La base de la reli­gion : la charité.

Le pape Jean-Paul II l’a béati­fié le 20 mai 1990, quali­fiant Pier Gior­gio Fras­sati de « l’homme des Béati­tudes ». Au cours de la célé­bra­tion, la lettre de saint Paul aux Philip­piens (Chap. 3, versets 8–14) a été lue : «  Je consi­dère Tout comme des balayures en vue d’un seul avan­tage, le Christ en qui Dieu me recon­naî­tra comme un juste.  » Une autre phrase de l’apôtre Paul est souvent appliquée à Pier Gior­gio : « J’ai été saisi par le Christ. »

Mais écou­tons Fras­sati lui-même : « La base de notre reli­gion, c’est la charité. Sans elle, toute notre reli­gion s’écrou­le­rait… Toute la foi catho­lique est fondée sur l’amour… En nous appro­chant des pauvres, petit à petit nous en arri­vons à deve­nir leurs confi­dents et leurs conseillers… »

Ainsi, avec Pier Gior­gio Fras­sati, prions nous-mêmes, Vincen­tiens d’aujour­d’hui : « Père, notre Seigneur et notre Dieu, faites que, par l’in­ter­ces­sion du jeune Pier Gior­gio Fras­sati, nous aussi, nous puis­sions répandre, parmi les hommes et les femmes de notre temps, l’es­prit des béati­tudes évan­gé­lique, et tout spécia­le­ment la paix, la charité, l’amour, la tendresse et la misé­ri­corde.  »

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