L'aide aux pères et mères célibataires qui se sentent seuls

Avec 1,8 millions de foyers mono­pa­ren­taux, soit 22 % des familles françaises, les mères seules se multi­plient en France. Près d’une famille sur 5 est aujour­d’hui gérée par une maman élevant seule un, deux, trois enfants voire plus. Il existe donc des millions de familles mono­pa­ren­tales, ou des femmes mono­pa­ren­tales en France

C’est une situa­tion diffi­cile et précaire qui s’ac­com­pagne souvent d’un isole­ment social et maté­riel. Ces femmes qui survivent et se battent au quoti­dien pour leurs enfants ont besoin d’aide. C’est pourquoi la Société de Saint-Vincent-De-Paul se mobi­lise et offre une écoute et un accom­pa­gne­ment complet pour ces mamans seules, sans oublier non plus les pères isolés.

Les mères céli­ba­taires isolées

Qu’est-ce qu’une mère céli­ba­taire isolée ?

Une maman céli­ba­taire est une femme enceinte ou une femme ayant au mini­mum un enfant à charge. Elle vit seule avec son ou ses enfants, car elle est divor­cée, n’est pas décla­rée comme étant en couple ou bien est veuve. C’est elle qui prend en charge l’en­semble de l’or­ga­ni­sa­tion et des dépenses fami­liales, sans l’aide du concu­bin ou du parte­naire.

 

Au-delà de l’as­pect maté­riel, ces mères céli­ba­taires se sentent seules par leurs nombreuses respon­sa­bi­li­tés, sans parfois aucun soutien à leurs côtés.

La Société de Saint-Vincent-De-Paul a donc à cœur d’ai­der ces femmes et leurs enfants à surmon­ter ces épreuves. 

Les femmes céli­ba­taires seules sont confron­tées à des condi­tions de vie précaires

Élever un enfant toute seule est une situa­tion précaire, que ce soit en termes de temps, d’ar­gent, ou psycho­lo­gique­ment. Cette triple préca­rité contri­bue large­ment à augmen­ter le senti­ment de soli­tude chez les mères céli­ba­taires et la sensa­tion d’être parfois débor­dée.

La préca­rité écono­mique des mères céli­ba­taires

Le coût de la vie est impor­tant pour une famille mono­pa­ren­tale

Les mères vivant seules connaissent une situa­tion écono­mique diffi­cile pour des raisons évidentes. Elles subissent les coûts de vie d’une famille, avec néan­moins des ressources consi­dé­ra­ble­ment réduites. Loyer, nour­ri­ture, frais de santé… En situa­tion de mono­pa­ren­ta­lité, subve­nir aux besoins d’une famille repré­sente des sommes consi­dé­rables. Elles augmentent égale­ment selon le nombre d’en­fants à charge.

Malgré des reve­nus souvent plus faibles

Du côté des reve­nus, une mère céli­ba­taire fait face à une divi­sion par 2 du revenu fami­lial par rapport à la situa­tion dans laquelle elle vivait avec un(e) conjoint(e). La réduc­tion du niveau de vie est même plus impor­tante que cela.

En France, les reve­nus des hommes sont en moyenne 16,8 % supé­rieurs à ceux des femmes (selon l’In­see), qui sont, elles, davan­tage expo­sées à des temps partiels subis ou au chômage par exemple. Certaines jeunes mamans n’ont pas non plus eu le temps d’être diplô­mées et, sans forma­tion, elles peuvent s’ex­po­ser à des condi­tions de vie et profes­sion­nelles diffi­ciles.

Vivre en tant que femme céli­ba­taire seule expose donc la personne à poten­tiel­le­ment vivre avec un niveau de vie plus que dimi­nué de moitié. Pire, parfois la femme était dans une situa­tion où elle ne travaillait pas lorsqu’elle vivait en couple : une fois seule, elle se retrouve avec très peu de ressources.

La pension alimen­taire joue égale­ment un rôle impor­tant dans la préca­rité écono­mique des mères de famille céli­ba­taires. Repré­sen­tant en moyenne 18% du revenu de ces femmes, 40 % des pensions alimen­taires sont pour­tant impayées ou incom­plètes. 

Si chaque situa­tion fami­liale est compliquée pour les familles tradi­tion­nelles comme pour un parent céli­ba­taire, vivre en tant que femme isolée est donc géné­ra­le­ment plus diffi­cile écono­mique­ment qu’être un père céli­ba­taire.

Enfin, en France, les niveaux d’im­po­si­tion sont égale­ment défa­vo­rables aux personnes qui ne sont pas mariées. Élever ses enfants seule, c’est risquer d’être taxé davan­tage qu’un couple, malgré des reve­nus consi­dé­ra­ble­ment infé­rieurs.

Une préca­rité qui est aussi sociale

La préca­rité des femmes céli­ba­taires touche aussi leurs rela­tions sociales.

Divi­sant leurs jour­nées entre vie profes­sion­nelle et la garde d’en­fants, les mères céli­ba­taires ont très peu de temps à se consa­crer, à prendre soin d’elles-mêmes. Entre surme­nage, épui­se­ment, fatigue, le rythme effréné de leurs jour­nées ne leur permet pas de s’oc­troyer beau­coup de loisirs. Elles pour­ront consa­crer très peu de temps aux acti­vi­tés person­nelles, à leurs amis ou à faire des nouvelles rencontres. Partir en vacances est un luxe qui concerne très peu de ces familles précaires.

Peu à peu, les liens avec ses rela­tions sociales en dehors de la vie de famille vont se distendre et risquent de dispa­raître à terme.

Les mères céli­ba­taires sont aussi touchées par une préca­rité psycho­lo­gique

Toute la jour­née occu­pée par son travail et ses enfants (on parle même de “double jour­née de travail”), les femmes céli­ba­taires sont confron­tées à une lourde charge mentale. En perma­nence concen­trées, en train de veiller sur quelque chose ou sur quelqu’un, elles ne vont que très peu trou­ver le temps de lâcher prise. 

Le manque de temps pour soi peut créer des situa­tions où les mères isolées n’ont plus personne à qui parler. Alors, tout le récon­fort et le soutien qui naît des rela­tions amicales peut dispa­raître, et ajou­ter une couche psycho­lo­gique à la préca­rité que connaissent les mères céli­ba­taires seules.

Les diffi­cul­tés des pères céli­ba­taires isolés

Bien que les mères céli­ba­taires isolées soient plus nombreuses, il ne faut pas oublier les pères céli­ba­taires isolés qui connaissent les mêmes diffi­cul­tés au quoti­dien. 

Qu’ils soient veufs, divor­cés ou sépa­rés de leur conjointe, eux aussi doivent jongler entre vie profes­sion­nelle et fami­liale, avec des ressources écono­miques et sociales réduites. Une charge mentale tout aussi impor­tante que celle des mères céli­ba­taires pèse sur eux et ils peuvent égale­ment avoir besoin d’aide. C’est pourquoi la Société de Saint-Vincent-de-Paul les accueille égale­ment, pour leur appor­ter la même aide qu’aux mères céli­ba­taires isolées.

L’aide de la Société de Saint-Vincent-de-Paul aux mères céli­ba­taires qui se sentent seules

La Société de Saint-Vincent-de-Paul leur offre une écoute et une aide

Lorsqu’une mère céli­ba­taire se sent seule et en situa­tion de préca­rité, elle peut avoir besoin d’une écoute et d’une main tendue. Elle peut alors venir à la Société de Saint-Vincent-de-Paul, tout d’abord pour trou­ver quelqu’un à qui racon­ter son histoire, son parcours et dialo­guer.

Sans juge­ment, ni préjugé, les mères isolées trou­ve­ront dans nos béné­voles le regard compré­hen­sif et chaleu­reux qui est néces­saire pour garder ou retrou­ver l’es­poir. Le dialogue et le contact humain sont des étapes indis­pen­sables pour faire le point sur sa vie, et souf­fler un peu lorsque les diffi­cul­tés s’ac­cu­mulent.

La Société de Saint-Vincent-de-Paul peut égale­ment offrir des aides aux mères qui en ont besoin et nos béné­voles veillent à œuvrer au maxi­mum pour faci­li­ter au mieux les condi­tions de vie de ces femmes.

Diffé­rentes actions peuvent répondre aux besoins des pères et mères céli­ba­taires qui se sentent seules : l’aide admi­nis­tra­tive, les vacances pour tousl’ac­cueil de jour et d’écoute et bien d’autres encore.

Une maman seule, qui a béné­fi­cié de l’aide de la Société de Saint-Vincent-de-Paul témoigne

Karine, mère isolée qui vit à Nantes et se sentait seule, a pu béné­fi­cier du soutien de la Confé­rence locale.

« J’ai trouvé, un jour de grande détresse, un petit dépliant de l’as­so­cia­tion Société de Saint-Vincent-de-Paul, lors d’une prière à l’église.

Maman de deux enfants seule, sans emploi ni loge­ment, en plein déses­poir je suis allé sonner à l’as­so­cia­tion et je suis arri­vée dans un lieu où l’on m’a accueillie avec bien­veillance. Beau­coup d’écoute sans juge­ment, des sourires chaleu­reux et de la gentillesse.

Ensuite, on m’a guidée vers des béné­voles qui ont su comprendre ma situa­tion et m’ont conseillée. J’ai pu me confier, un peu comme on le fait à des parents ou grands-parents. Ils m’ont apporté un soutien énorme avec le cœur.

L’as­so­cia­tion a aussi fait en sorte que je sois logée ! Ils m’ont aidée avec une aide finan­cière pour une caution et un loyer. 

Ils me soutiennent encore à ce jour avec des colis alimen­taires, des vête­ments, des couver­tures, du maté­riel pour chauf­fer les repas.”

Parce que l’en­traide est primor­diale, dans toute la France, les béné­voles de nos Confé­rences prête­ront une oreille atten­tive à toute maman isolée qui est en diffi­culté.

Afin de nous aider dans nos actions, vous pouvez faire un don à La Société de Saint-Vincent-de-Paul ou faire du béné­vo­lat.