Claire et Antoine, premiers volontaires de la SSVP en Côte d’Ivoire

Grâce au parte­na­riat entre la SSVP et la Délé­ga­tion Catho­lique pour la Coopé­ra­tion (DCC), Claire et Antoine viennent de partir en Côte d’Ivoire pour une durée d’un an. Ils rejoignent l’équipe du Père Ollo Jean Kansié, prêtre de la Commu­nauté des Reli­gieux de Saint-Vincent-de-Paul, qui dirige la Maison de l’En­fance à Bouaké.

COMMENT CETTE MISSION DE VOLON­TA­RIAT S’INS­CRIT-ELLE DANS VOTRE PARCOURS ?

Claire : « Mon atti­rance pour l’Afrique remonte à mon enfance. J’ai une maman qui a beau­coup voyagé lorsqu’elle était étu­­diante. Elle avait monté une phar­ma­cie villa­geoise au Burkina Faso, aidée par des amis. Au tra­­vers de notre éduca­tion, Maman nous a trans­mis des valeurs en lien avec ce qu’elle avait vécu durant ses voyages.

Au début de mes études, j’ai opté pour une licence assez géné­ra­­liste, car je n’avais pas encore une idée très précise de ce que je souhai­tais faire. C’est alors que j’ai eu l’op­por­tu­nité de réa­­li­ser un projet au Séné­gal avec mon groupe scout. Pendant un mois, nous avo ns contri­bué à la réno­va­tion de locaux. J’ai ainsi décou­vert la culture dont j’avais rêvé enfant.

Par la suite, je suis repar­tie au Burkina Faso, seule, pour être vrai­ment au contact des gens. J’ai vécu dans une famille bur­­ki­nabé pendant un mois, im­mer­gée dans une autre culture. Les rela­tions étaient simples, spon­ta­nées. Cette expé­rience m’a beau­coup marquée : le peu qu’ils avaient, ils nous le don­­naient. C’est ainsi que je me suis orien­tée vers un Master de Soli­­da­rité Inter­na­tio­nale. »

Antoine : « Après une année prépa­ra­toire avec les Appren­tis d’Au­teuil auprès d’ado­les­cents en diffi­culté et trois ans d’étude, j’ai obtenu mon diplôme d’édu­­ca­teur spécia­lisé en 2013. Pour moi, c’était impor­tant de faire un métier en lien avec les gens, et en lien avec ma foi.

En 2014, je pars en mission de volon­ta­riat en Thaï­lande avec les Missions Étran­gères de Pa­ris dans un centre de soins et de sevrage pour adultes toxi­­co­manes. Durant un an, je vis avec eux et parti­cipe aux tâches quoti­diennes. Ça a été une belle expé­rience. C’est bien de donner de son temps, on voudrait tous le faire. Mais encore faut-il avoir du temps à donner ! C’est ce que permet le volon­ta­riat.

Avant notre départ pour la Côte d’Ivoire, je coor­don­nais les « tour­nées rue » de l’an­tenne Pa­ris 10 de « Aux Captifs la libé­ra­­tion ». L’objec­tif est de faire gran­­dir la personne qu’on reçoit, d’en prendre soin et qu’elle se sente aimée. Avec Claire, nous parta­­geons une forte aspi­ra­tion so­ciale, et le souhait de se donner aux autres : c’est une dimen­sion impor­tante dans notre couple.

Lorsque la DCC nous a proposé cette mission en Côte d’Ivoire, au sein de la famille vincen­­tienne, nous avons immé­dia­­te­ment accepté, d’au­tant plus que les missions corres­pon­­daient parfai­te­ment à ce que nous espé­rions.

QUELLES SERONT VOS MISSIONS À LA MAISON DE L’EN­FANCE ?

Antoine : La Maison de l’En­fance située à Bouaké accueille des en­fants de la rue. Mon rôle sera de complé­ter la forma­tion des édu­­ca­teurs et de mettre en place un projet person­na­lisé pour chaque enfant. Notre présence aura aussi une dimen­sion pasto­rale, en appui du Père Jean, qui dirige la Maison.

Claire : Ma mission consis­tera à créer et gérer des projets édu­­ca­tifs, l’un des objec­tifs étant de prépa­rer les enfants au certi­fi­cat d’études. Par ailleurs, j’or­ga­ni­se­­rai le plan­ning des équipes et se­rai char­gée de la comp­ta­bi­lité, de la recherche de finan­ce­ments et de la commu­ni­ca­tion.

AVEZ-VOUS REÇU UNE FORMA­TION AVANT LE DÉPART ?

Oui, nous avons effec­tué 10 jours de forma­tion au départ avec la DCC à Nantes.

Nous avons ainsi rencon­tré nos char­gés de mission, ainsi que plusieurs inter­ve­nants d’Afrique de l’Ouest qui ont abordé les dif­­fé­rents aspects socio­cul­tu­rels, poli­tiques et sani­taires de la Côte d’Ivoire. Il a aussi été ques­tion de l’adap­ta­tion de nos compé­tences dans un contexte inter­cul­tu­rel.

La forma­tion s’est conclue par une très belle messe de départ en mission célé­brée par l’évêque de Nantes.

CONNAIS­SIEZ-VOUS LA SSVP AVANT VOTRE DÉPART EN MISSION ?

Claire : Oui, j’ai fait des maraudes avec la SSVP dans le quar­tier de Saint-Germain-des-Prés durant mes études à l’Ins­ti­tut Catho­­lique de Paris.

Antoine : L’an­tenne des Captifs pour laquelle j’ai travaillé se situe dans le 10e arron­dis­se­ment et est ratta­chée à la Paroisse Saint-Vincent-de-Paul. L’ac­cueil de jour s’ap­pelle « Chez M. Vincent ». J’y ai vu un clin d’oeil éton­nant suite à l’op­por­tu­nité de mission offerte par la SSVP !

Propos recueillis par Natha­lie Cassina

 

 

PARTIR EN VOLON­TA­RIAT DE SOLI­DA­RITÉ INTER­NA­TIO­NALE AVEC LA SSVP ET LA DCC

La Délé­ga­tion Catho­lique pour la Coopé­ra­tion (DCC) est depuis cinquante ans au service du volon­ta­riat inter­na­tio­nal de l’Église de France. La Société de Saint-Vincent de Paul a conclu avec elle un parte­na­riat afin d’of­frir à de jeunes vincen­tiens, hommes ou femmes, la possi­bi­­lité de conduire à l’étran­ger des projets d’au moins une année au sein de commu­nau­tés de la famille vincen­tienne.

La DCC apporte à la SSVP son soutien en ma­tière de sélec­tion, de forma­tion avant le départ et le suivi des volon­taires pendant leur séjour et à leur retour. Elle assu­rera égale­ment le trai­­te­ment de la protec­tion sociale et pren­dra en charge les rapa­trie­ments des volon­taires pour raisons sani­taires ou sécu­ri­taires.

Pour plus d’in­for­ma­tions, vous pouvez écrire à : contact@ssvp.fr