Coup de pouce aux étudiants en difficulté

Coup de pouce aux étudiants en difficulté

Tous les mercre­dis, en plein centre-ville de Toulouse, une équipe de béné­voles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul propose des denrées alimen­taires aux étudiants en diffi­culté. L’op­por­tu­nité égale­ment de vivre un moment de partage entre jeunes d’ho­ri­zons très divers.

19 H 
Des pâtes, du lait, du riz, de l’hui­le… C’est avec un certain enthou­siasme qu’Émi­lie, Nickaël et Clyvi préparent les derniers colis avant l’ou­ver­ture, une demi-heure plus tard, du service d’aide alimen­taire. Un service destiné aux étudiants en diffi­culté qui viennent s’ap­pro­vi­sion­ner en fonc­tion de leurs besoins. Bien­ve­nue à Toulouse, à deux pas de la place Saint-Pierre, quar­tier estu­dian­tin par excel­lence. Plus qu’un coup de main alimen­taire, l’ac­tion menée par ces jeunes béné­voles offre égale­ment un temps de rencontre et d’échange.

 

19 H 30
Les béné­fi­ciaires arrivent progres­si­ve­ment. Certains sont des habi­tués, à l’image de Mamy Heri­lala, étudiant de 27 ans, origi­naire de Mada­gas­car. Ne pouvant béné­fi­cier d’une éven­tuelle aide finan­cière de la part de ses parents, le jeune homme trouve ici de quoi subve­nir aux besoins de la vie quoti­dienne. Certains aidés sont passés de l’autre côté de la barrière. C’est le cas de Jean, origi­naire de Syrie, ancien béné­fi­ciaire devenu ensuite respon­sable de l’équipe de béné­voles pendant 2 ans. Ce petit monde se mélange autour d’une table dres­sée pour l’oc­ca­sion, où l’on ne distingue d’ailleurs plus les hôtes des accueillis.

20 H 30
Symbo­lique­ment, avant de quit­ter les lieux, une pièce d’un euro est dépo­sée. Un acte impor­tant pour Sophie, une autre béné­fi­ciaire âgée de 23 ans. “C’est même un mini­mum syndi­cal, insiste-t-elle. Notre parti­ci­pa­tion finan­cière est utile pour les besoins de l’as­so­cia­tion et nous permet de ne pas avoir le senti­ment de tomber dans l’as­sis­ta­nat. La gratuité serait trop simple !” Athée convain­cue, Sophie se rappelle avoir été un peu gênée au début : “Je pensais même ne pas avoir le droit de venir parce que non catho­lique”. Au final, elle se rend chaque semaine à la distri­bu­tion alimen­taire et a noué de solides amitiés.

21 H
Une fois la distri­bu­tion termi­née, ceux qui le souhaitent se rassemblent le temps d’une prière en présence du conseiller spiri­tuel de l’équipe. Ce soir-là, on lit l’Évan­gile du sermon sur la montagne : “Lorsque tu fais un don à quelqu’un, ne sonne pas de la trom­pette devant toi “. C’est tout le sens de cette soirée.” L’objec­tif est avant tout de rendre service, souligne le Jésuite, Jérôme Gué. Tout en permet­tant à ces jeunes étudiants, parfois étran­gers, de rompre leur isole­ment.”