Ostwald : «Merci d'être vous, merci pour votre accueil !»

Pierre et Marie* ont été aidés par l’équipe d’Ost­wald (près de Stras­bourg). Après quelques mois d’ac­com­pa­gne­ment, ils ont tenu à envoyer un message aux béné­voles alsa­ciens pour les remer­cier.

« Nous, c’est Pierre et Marie*, cela faisait un an et demi que nous étions dans la rue. Je me souviens très bien de mon premier contact télé­pho­nique avec Marie-Odile. C’était un lundi et j’avais appelé parce que sur le site de la mairie d’Ost­wald (près de Stras­bourg) il était marqué que les distri­bu­tions d’aide alimen­taire étaient le lundi vendredi et samedi. Au premier abord, mon inter­lo­cu­trice était froide mais elle m’a proposé de nous rencon­trer vers l’en­droit où nous campions. Premier échec, car nous étions bien dissi­mu­lés des regards des passants. Notez bien le fait que nous soyons dissi­mu­lés des regards car c’est impor­tant. 
Un deuxième appel à Marie-Odile, suite à ce rendez-vous manqué, nous a conduits à un second rendez-vous le jour d’après dans les locaux de la Confé­rence Saint-Vincent-de-Paul à Ostwald et là, la personne qui nous parais­sait froide était en fait une dame très sympa­thique et chaleu­reuse qui a su nous mettre a l’aise. 

« Un regard bien­veillant et sans juge­ment »

Car si vous, lecteur avez bien noté qu’il était impor­tant que nous étions à l’abri des regards, c’est que même si on est SDF le regard que posent sur nous certains passant peut faire mal.  Nous ne sommes que des êtres humains qui, par malchance ou fata­lité, se sont retrou­vés à la rue et si beau­coup se sont lais­sés aller à cette fata­lité, d’autres la refusent et veulent vrai­ment s’en sortir.
Mais reve­nons à notre visite à la Société de Saint-Vincent-de-Paul ! Très vite, Marie-Odile nous a mis a l’aise et fourni l’aide que nous espé­rions mais aussi un regard bien­veillant sans juge­ment. Grâce à elle, nous avons pu voir l’en­vers du décor en tant que béné­voles car il était impor­tant pour Marie et moi de donner quelque chose en échange de l’aide que la Confé­rence nous appor­tait. 

C’est en tant que béné­voles que nous avons fait la connais­sance de Marie qui nous a hébergé pendant un mois sans rien nous deman­der, mais aussi de Moran qui a toujours le sourire et une petite anec­dote, des deux Bernard, de Pascal, Paty, Monique, Clau­dine et Vincent, Audrey, Nadia, Mireille, Fabienne, Marie-Reine… Je me suis toujours demandé comment Marie-Odile, qui n’est pas bien grande, pouvait abri­ter un si grand cœur? Eh bien main­te­nant je le sais, enfin nous le savons. C’est parce que ce cœur est composé de toute la bien­veillance et l’éner­gie des béné­voles de la Confé­rence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul d’Ost­wald. 

« Nous sommes fiers d’avoir pu parta­ger ces moments avec vous »

Marie et moi vous serons toujours recon­nais­sants de l’aide et le soutien que vous nous avez appor­tés et ce sans nous juger. Grâce à vous nous avons pu nous rendre utiles, nous avons pu nous sentir humains et surtout nous en sortir. 

Alors, merci, merci d’être vous et de ce que vous faites. 

Merci de nous avoir donné cette chance de faire partie de votre équipe ! 

Nous sommes fiers d’avoir pu parta­ger ces moments avec vous ! Quand vous lirez ces lignes, nous serons quelques part dans le Sud pour recom­men­cer une nouvelle vie mais notre cœur et nos pensée seront toujours a Ostwald et donc avec vous.  Quant à vous lecteurs, pourquoi ne pas parti­ci­per à cette grande aven­ture, que ce soit en tant que béné­vole ou en faisant un don même modeste à cette asso­cia­tion ? 

Et si vous vous deman­dez pourquoi vous le feriez, dites vous que derrière chacune de vos actions, vous donne­rez le sourire à une ou plusieurs personnes. Vous verrez ça fait du bien au cœur et a l’âme. 
 

Marie et Pier­re*
* les prénoms ont été chan­gés pour préser­ver l’ano­ny­mat des personnes