Regard Vincentien sur le « Je vous salue Marie

 »Je vous salue Marie…  Bonjour Marie, c’est encore moi. J’ai fina­le­ment quelques minutes à moi et j’ai besoin de parler à quelqu’un qui comprend. Qui d’autre que toi? Tu es toujours là, chaque fois que je me tourne vers toi. Oh! Marie, je fais appel à toi, mais peut-être pas assez souvent. Je te consi­dère comme ma Mère, mon amie, la mère de notre Seigneur et une femme qui aimait les pauvres. Je te salue Marie et te demande de prier pour les servi­teurs des pauvres.

Pleine de grâce…  Oh! Marie, Dieu t’a accordé sa grâce toute spéciale en tant que mère de Dieu. Je croyais autre­fois que ceci te rendait inac­ces­sible et t’éloi­gnait de ma propre vie. Nous aspi­rons tous à te ressem­bler, mais je te voyais si parfaite que je ne pouvais imagi­ner être en mesure de te parler, ni de t’imi­ter. Aujour­d’hui, je mets de côté mes peurs enfan­tines et je sais que tu avais besoin de la grâce de Dieu autant que moi, j’en ai besoin. Tu lui as demandé Son aide et tu as répondu oui lorsqu’Il t’a appe­lée, et c’est ce qui t’a sanc­ti­fiée. Main­te­nant, quand je m’adresse à Lui avant d’al­ler servir les pauvres ou d’as­sis­ter à cette réunion, qui sait, peut-être puis- je chemi­ner avec toi? Tu es notre patronne, et nous t’im­plo­rons de prier pour nous, pour que nous soyons remplis de grâce.

Le Seigneur est avec vous… Marie, tu t’es sans doute tour­née vers Dieu pour Lui deman­der de t’ai­der dans tes simples tâches de la vie quoti­dienne. Ta vie était diffé­rente de la mienne, mais je suis certain(e) que tu avais des jour­nées diffi­ciles, tout comme moi. Ces jour­nées où tout semble aller mal, et quand tout le monde autour de toi requiert tes bons soins. Parfois, je n’ai du temps que pour une toute petite prière et je dis alors : « Seigneur, aide-moi à traver­ser cette jour­née » ou je récite un court psaume. Marie, le Seigneur est avec toi et tu es notre modèle, notre Mère. Marie, prie pour que le Seigneur nous accom­pagne dans notre service auprès des pauvres. Je prie pour que le Seigneur m’ac­com­pagne.

Vous êtes bénie entre toutes les femmes…  Oui, tu es plus près de Lui que quiconque, mais cela ne devrait pas t’éloi­gner de moi à ce point!  C’est moi qui t’ai repous­sée. Il m’a fallu si long­temps pour réali­ser que tu es bien réelle et que tu as vécu sur cette Terre comme je vis aujour­d’hui. Toi aussi, tu t’es creusé la tête pour comprendre la pauvreté et tu t’es deman­dée pourquoi ces choses se produisent. Mais tu as aussi fait preuve d’ac­cep­ta­tion, et tu as eu confiance en Dieu. Peut-être qu’un jour, j’ar­ri­ve­rai à te ressem­bler là-dessus. Prie pour moi, afin que je sois béni(e) parmi les pauvres et que ton Fils me bénisse d’amour envers les pauvres.

Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni…  Merci, Marie, d’avoir dit oui, même si tu ne savais pas trop à quoi tu disais oui! Je pense à toi telle­ment souvent main­te­nant, chaque fois que j’es­saie de contrô­ler ma vie. Je n’avais pas plani­fié tous les détours et les surprises que la vie me réser­vait; les démé­na­ge­ments, les décès, les chan­ge­ments d’em­ploi et les pres­sions fami­liales. J’ai dû repor­ter bien des projets à mesure que ma famille chan­geait et s’ac­crois­sait. Puis, je me tourne les pauvres et je vois leurs propres contraintes et chan­ge­ments, et je pense aussi à la vie du bien­heu­reux Frédé­ric Ozanam. Ton oui incon­di­tion­nel a engen­dré bien des chan­ge­ments dans note vie à tous. Toi, la mère de Dieu, tu nous donnes de l’es­poir et tu donnes de l’es­poir aux pauvres. Prie pour nous, Mère Bénie.

Sainte Marie… Marie, tu es vrai­ment sanc­ti­fiée. Frédé­ric Ozanam te connais­sait bien et il a eu recours à ta prière. Il t’ai­mait profon­dé­ment. C’est un saint, lui aussi. Je n’ima­gine pas très bien comment je pour­rais jamais atteindre la sain­teté. Tu as été l’une des rares élues à chemi­ner aussi près de Jésus. Mais une minute!  Je peux moi aussi me rappro­cher de Jésus. Tu l’as mis au monde pour nous tous. Tu étais humaine, tu étais vraie. Mon espoir renaît! Je suis moi aussi en mesure d’imi­ter ta vie ici-bas. Ta vie remplie de prière, Sainte Marie, prie pour nous.

Mère de Dieu… Quelle tâche incroyable! Dieu a placé dans ton sein et entre tes mains Son fils unique. Tu as fait cela pour nous. Il est né pour nous. Ma tâche est aussi parfois énorme et quelque­fois, cela me fait peur. Combien de fois enten­dons-nous dire que Dieu ne nous donne pas plus que nous ne pouvons en prendre. Parfois quand je parle à Dieu, habi­tuel­le­ment vers les petites heures du matin, je bavarde beau­coup, essayant de ne rien omettre, et j’ou­blie de Lui lais­ser de la place pour parler. Toi Marie, tu as réflé­chi à Ses paroles. Aide-moi à réflé­chir un peu plus, Mère de Dieu, car quand je le fais, Il me calme et toutes mes peurs dispa­raissent. Il me rappelle douce­ment que je prends soin de Son trou­peau, que je nour­ris Ses agneaux. Nous ne sommes que prêtés et nous retour­ne­rons vers Lui. Marie, comprends-tu à quel point je me sens indigne? Prie pour moi, Mère de Dieu.

Priez pour nous, pauvres pécheurs… Tu nous as montré, à Cana, l’im­por­tance de tes demandes, et on a servi le meilleur vin. Jésus nous a indiqué, quand Il était sur la croix, que tu es notre mère à tous. J’aime bien te consi­dé­rer comme ma mère. Il est alors plus facile de me tour­ner vers toi avec toutes mes frus­tra­tions, mes peurs, mes soucis, mes larmes et mes péchés. Marie, aide-moi à appré­cier encore plus ton Fils, notre Seigneur, et à me tour­ner vers Lui de plus en plus. Il est né de toi, a vécu une vie simple de pauvreté, comp­tant sur les autres pour se nour­rir; Il a souf­fert, est mort et a été enterré pour nous. Qu’est-ce que quiconque aurait pu faire de plus? Le bien­heu­reux Frédé­ric Ozanam s’est souvent tourné vers toi et je sais que tu as prié pour lui et tous les pauvres qu’il servait. Quel privi­lège pour le pécheur que je suis de savoir que tu pries pour moi.

Main­te­nant, et à l’heure de notre mort… Marie, il est extra­or­di­naire de penser que c’est toi qui va m’ac­cueillir quand cette vieille enve­loppe corpo­relle va mourir, tout comme tu l’as fait pour Frédé­ric Ozanam. Juste de penser que toi et tous les saints serez avec moi quand je me présen­te­rai devant ton Fils m’im­pres­sionne terri­ble­ment! Merci, Marie, de m’ac­com­pa­gner sur cette Terre, et d’être plei­ne­ment humaine. Merci de m’ai­der à bien voir. Merci de me donner l’es­poir. Merci de prier pour nous dans nos moments d’obs­cu­rité et de mort.

Amen Ainsi soit-il, Marie. Je pense que je vais retour­ner à mes affaires. Je suis chan­ceux(se) d’être Vincen­tien(ne) à notre époque, peu importe les diffi­cul­tés rencon­trées. J’ai, bien sûr, des doutes et des ques­tions, mais j’ai l’im­pres­sion que je commence un nouveau voyage, avec toi pour guide et modèle. J’ai aussi pour modèle le bien­heu­reux Frédé­ric Ozanam et, il va sans dire, ton Fils, mon bien-aimé Jésus. Gloire à toi, Marie, Mère de Dieu. Je te demande, Marie, de conti­nuer à me guider quand je sers les pauvres et travaille avec d’autres Vincen­tiens. Prie pour tous les servi­teurs des pauvres, pour que nous puis­sions pour­suivre la tâche de Dieu et ainsi voir le visage de ton Fils, Jésus, dans les yeux des pauvres. Amen, oui, qu’il en soit ainsi.