Un documentaire sur KTO pour découvrir la richesse du bénévolat

camionnette sourire KTO

Jean-Yves Philippe, réali­sa­teur de film, a sillonné Paris, Bordeaux et Siste­ron pour donner vie à un docu­men­taire sur la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Diffusé sur KTO TV à partir du 22 septembre 2025, ce film met en lumière les enga­ge­ments locaux, l’es­prit d’équipe et l’in­ven­ti­vité des béné­voles. 

 

– Comment est née l’idée de ce film ? 

Je suis réali­sa­teur indé­pen­dant, il se trouve que je travaille parfois pour la chaîne KTO. Je suis aussi béné­vole à la Société de Saint-Vincent-de-Paul en région pari­sienne depuis 20 ans, j’avais envie de parler de l’as­so­cia­tion. J’ai proposé ce film à KTO qui souhai­tait juste­ment mettre en lumière la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

– Combien de temps a duré cette réali­sa­tion ? 

Entre l’écri­ture, le repé­rage des lieux, le tour­nage et puis le montage, c’est un travail de trois mois envi­ron. Je me suis déplacé à Paris, Bordeaux et Siste­ron pour rencon­trer les équipes et prépa­rer le tour­nage, une semaine à chaque fois. Ensuite, il y a eu envi­ron six semaines de travail pour monter et mixer les images.

– Comment avez-vous sélec­tionné les équipes rencon­trées ? 

Les Cafés Sourire sont nés à Siste­ron, ils sont déployés main­te­nant dans toute la France. En plus l’équipe de Didier Bohl a une camion­nette Café Sourire, c’est origi­nal et visuel­le­ment inté­res­sant. J’avais envie d’al­ler voir cette camion­nette qui s’ins­talle sur un marché.  A Bordeaux, le centre Saint-Nico­las est un grand espace, avec le restau­rant le Pain de l’Ami­tié. C’est une équipe de 150 béné­voles, avec un inves­tis­se­ment à la fois natio­nal et local, un inves­tis­se­ment impor­tant. Je pense que c’est un lieu assez unique dans le réseau, un endroit qui propose de nombreux services. Je ne sais pas s’il existe un lieu pareil ailleurs ? J’ai entendu parler de l’ac­cueil à Brest, mais ce n’est pas tout à fait la même chose. Enfin Paris, c’est l’ori­gine : c’est dans la paroisse Saint-Etienne-du-Mont que tout a démarré avec Frédé­ric Ozanam et ça existe toujours ! Les membres de cette Confé­rence (équipe locale de béné­voles) sont toujours très actifs et dyna­miques. 

– Comment ces équipes vous ont-elles accueilli ? 

J’ai toujours été très bien reçu. On m’a expliqué tout ce qu’il fallait que je sache. Les béné­voles ont été patients et ont su s’adap­ter à mes demandes. Ils ont parfois dû modi­fier un peu leur programme pour que je puisse voir le maxi­mum de choses. Ils sont très inves­tis et ont tout fait pour que le tour­nage montre le plus d’ac­tions possibles. 

Visite domicile Paris.KTO
Visite à domi­cile, à Paris.

-Avez-vous été marqué par une action ou une parole en parti­cu­lier ? 

Ce qui me touche, ce sont tous ces béné­voles qui s’in­ves­tissent à la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Je pense au petit-déjeu­ner à Paris tous les same­dis matin, il faut y aller toutes les semaines ! Et puis à Bordeaux, c’est énorme, avec ce restau­rant soli­daire, le Pain de l’Ami­tié, qui sert 250 repas par jour, toute la semaine. C’est incroyable. Ce qui est impres­sion­nant, c’est de voir tous ces béné­voles mobi­li­sés pour ces actions et qui y trouvent de la joie. 

– Qu’est-ce qui a été diffi­cile pour réali­ser ce film de 52 minutes ? 

La diffi­culté n’est pas le format, c’est plutôt l’abon­dance de matière ! J’au­rais presque pu réali­ser un deuxième épiso­de… En 52 minutes, il faut arri­ver à avoir un peu d’his­toire, avec l’équipe de Paris, et de montrer un maxi­mum d’ac­tions. J’ai essayé de faire voir tout ce qui se passe dans chaque lieu où je suis allé. Au montage, il a fallu faire des choix, tout ne rentrait pas dans le film ! Je voulais aussi parler de l’as­pect inter­na­tio­nal, parce que c’est impor­tant de comprendre cet aspect là aussi. C’était donc un défi de tout mettre dans le film sans que ça soit indi­geste. 

Bordeaux centre St Nicolas KTO
Centre Saint-Nico­las, Bordeaux

En tant que béné­vole de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, avez-vous décou­vert des initia­tives et des actions ? 

J’ai créé une Confé­rence (équipe locale de béné­voles) dont j’ai été président pendant dix ans, à Ville­preux, dans les Yvelines. En tant que béné­vole à la Société de Saint-Vincent-de-Paul, je m’in­té­resse aux actions dans les autres équipes, voir comment elles voient les choses. A chaque fois je suis surpris parce que je découvre des idées origi­nales qui sont mises en place. Je suis touché en rencon­trant les autres équipes : voir ces gens qui sont prêts à trou­ver des choses nouvelles pour aider. Dans mon équipe, l’ac­tion prin­ci­pale c’est la visite à domi­cile. Pour lancer une nouvelle action il faut trou­ver de nouveaux volon­taires, c’est parfois compliqué. 

– Qu’es­pé­rez-vous lorsque le public regar­dera ce film ? 

L’in­té­rêt de ce film, c’est qu’il donne envie à de nouveaux volon­taires de rejoindre une équipe, ou de soute­nir finan­ciè­re­ment les actions. Si des spec­ta­teurs me disent « ça m’a donné envie de m’en­ga­ger », c’est gagné !

Propos recueillis par Valé­rie-Anne Maitre, rédac­trice en chef

Regarder le documentaire

Diffusions du film réalisé par Jean-Yves Philippe sur KTO tv :  22/09 à 20h35; 23/09 à 12h20 et 0h42; 24/09 à 9h et 25/09 à 11h.

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