Groupes de Fraternité : quand la parole libère
Groupes de Fraternité : quand la parole libère
Chaque jour, les participants se sont retrouvés en Fraternités, petits groupes de partage, autour d’un texte. Deux de leurs animateurs – appelés « bergers » – témoignent.
Aurore et Jean-François font partie des 130 Vincentiens qui se sont proposés pour animer l’un des groupes de partage d’une dizaine de personnes, réunis à trois reprises pendant le rassemblement de Lourdes. « Cela a vraiment été des moments importants de ces journées », estime Aurore, qui s’émerveille d’avoir vu peu à peu « la parole s’ouvrir » au sein de son groupe du Val-de-Marne, elle qui est vice‑présidente du Conseil départemental. « Comme nous étions très nombreux, ces temps ont permis d’offrir un espace de confiance au sein duquel chacun pouvait s’exprimer », se réjouit Jean-François, président du Conseil départemental de Haute-Loire.
Des bergers bienveillants…
Comme tous les animateurs – appelés bergers – ils avaient reçu pour l’occasion un guide leur indiquant quelques points d’attention afin d’animer ce temps, et une petite formation par visio. En bons Vincentiens, ils ont pris soin d’invoquer l’Esprit Saint au début de chaque rencontre. « Le plus délicat dans le rôle du berger, c’est de faire participer tout le monde, les plus bavards comme les plus discrets », témoigne Jean-François. « On doit parfois intervenir, avec bienveillance, en prenant soin de ne pas blesser celui qui parle, ou tendre la perche à une personne qui n’ose pas prendre la parole, sans laforcer. » Aurore, quant à elle, a apprécié d’avoir le support d’un texte : « C’est une médiation précieuse, qui permet à chacun de parler sans trop se livrer au début. Puis, peu à peu, les barrières tombent et l’échange se fait plus profond. »
… pour parler en confiance
Finalement, l’animateur d’un groupe de partage, qu’il s’agisse des Fraternités de Lourdes ou d’une rencontre régulière en Conférence, doit rester discret, concluent les deux bergers : « J’ai respecté le fait que les participants disent ce qu’ils avaient à dire, même quand la discussion ne prenait pas le chemin prévu par le livret », expose Aurore. Quant à Jean-François, il s’est mis en retrait quand il le pouvait : « Parfois, tu le sens, ça marche tout seul et ce n’est pas la peine d’intervenir. » À Lourdes, nombreux étaient les participants qui relevaient la profondeur et la richesse des échanges en Fraternité. Jean-François, lui, en a été témoin : « Le fait de pouvoir parler en toute confiance apporte beaucoup d’apaisement. »
La Commission spiritualité propose des formations à l’animation spirituelle, contactez :
clotilde.lardoux@ssvp.fr
Marie Lasalle
« Nous sommes venus à 22 de notre Conférence Saint-Germain d’Auxerre : 11 bénévoles et 11 personnes accueillies. De cette rencontre de Lourdes, je retiens en particulier les messes animées par le groupe Praise, qui nous ont permis de chanter et danser en même temps. Ces cinq jours m’ont reboostée : on sentait vraiment la fraternité vincentienne. Cette rencontre nous a aussi permis de renforcer nos liens entre bénévoles et personnes accueillies. Au sein de notre Conférence, nous faisons parfois partie de commissions différentes, ce qui fait que nous ne nous connaissons pas toujours bien entre nous. »