
JOURNEE des Pauvres. Messe du dimanche 19 Novembre 2017.
Notre Association appelée Sté Saint Vincent de Paul s’inspire naturellement de la spiritualité de St Vincent de Paul, ce grand saint de la Pauvreté. St Vincent disait : « Les Pauvres sont nos maîtres ».
Au cours de nos visites, nous avons été mis en relation avec une famille de plusieurs enfants, en pleine déroute financière et morale. La perte de travail du père avait fait fondre les rentrées d’argent, et avait entrainé un endettement qui n’allait que progressant. Beaucoup de factures de la vie ordinaire n’étaient plus payées. Et cette détresse matérielle se doublait d’une détresse morale non moins importante : tendance au repli sur soi, humiliation de l’échec, perte de confiance en soi, rejet de la société vue comme source de tous les maux, angoisse de perdre le peu qui restait.
Quand nous sommes arrivés près de cette famille, notre premier soucis fut de créer un climat de confiance et de sympathie. Nous ne venions pas pour juger ni condamner mais pour aider, pour apporter un peu d’espoir et tenter d’envisager positivement le futur. Peu à peu les cœurs s’ouvrirent… Nous constatâmes combien les seuls soutiens de ce couple étaient l’amour qu’il se partageait et l’affection qu’il portait à ses propres enfants. Cet amour poussait les parents aux sacrifices, aux privations pour que chaque enfant soit nourri, habillé normalement et qu’il ne subisse pas de discriminations à l’extérieur.
Après plusieurs visites et en collaboration avec les assistantes sociales, on arriva à desserrer l’étau financier.
Notre accompagnement solidaire porta ses fruits et redonna confiance, dignité, indépendance et espoir à toute la famille.
Nous-mêmes avons beaucoup reçu de ces échanges. Notre cœur battait à l’unisson de l’espoir qui renaissait et nous avions conscience, en tant que chrétien, que notre partage nous mettait sur le chemin de Celui qui , avant nous, en Galilée, avait fait des pauvres sa patrie.
« O Dieu, disait St Vincent de Paul : qu’il est beau le visage des pauvres, si nous les considérons en Dieu et dans l’estime que Jésus-Christ en a faite ! Mais si nous les regardons selon les sentiments de la chair et de l’esprit mondain, ils paraitront méprisables. »