Avec saint Vincent de Paul, agir dans le monde pour aller vers les pauvres
Avec saint Vincent de Paul, agir dans le monde pour aller vers les pauvres
A Rome, en novembre 2024, les structures liées à saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac – dont la Société de Saint-Vincent-de-Paul-, ont pris le temps de réfléchir à leurs actions communes pour continuer d’être toujours proches des plus pauvres.
La Famille Vincentienne
Amérique du Nord, Afrique, Europe, Asie, Amérique latine… Ils sont venus du Brésil, du Canada, d’Allemagne et de France. Membres de la Congrégation de la Mission (lazaristes), Filles de la Charité, Sœurs de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul et bien sûr Société de Saint-Vincent-de-Paul ! Plus de 300 personnes de la Famille Vincentienne (FamVin) originaires du monde entier se sont retrouvées du 14 au 17 novembre 2024, à Rome, pour des Rencontres internationales. Un rassemblement joyeux et unique, destiné à renforcer les liens entre ces organisations qui partagent le même charisme vincentien lié à leur(s) fondateur(s) : saint Vincent de Paul et Louise de Marillac. Pour tous les participants, ce mouvement vincentien est un phare dans le monde, un symbole d’espoir pour des personnes fragiles, isolées et parfois désocialisées.
Agir ensemble contre la pauvreté
En France, les congrégations religieuses et associations liées à saint Vincent de Paul ont déjà l’habitude de se rassembler régulièrement pour échanger des nouvelles, mettre en commun des idées et avancer sur des projets. Cette fois, la délégation française est partie pour Rome afin de rencontrer les confrères du monde entier.
La délégation française à Rome
« La Famille Vincentienne est consciente de ses valeurs communes et du besoin de faire quelque chose ensemble, dans le monde d’aujourd’hui. » souligne Jean-François Pahin, représentant de la Société de Saint-Vincent-de-Paul France. Tout au long de ces quatre jours, les participants ont réfléchi pour améliorer leur façon d’agir dans la lutte contre la pauvreté, avec le souci d’agir concrètement. « Je retiens ce qu’a proposé le père Joseph Agostino dans son intervention d’ouverture : nous devons entretenir la flamme de la collaboration entre mouvements, la flamme de l’innovation pour répondre aux nouvelles formes de pauvreté et la flamme de la formation pour les générations futures. » raconte encore Jean-François Pahin.
Pour entretenir cet esprit de collaboration entre mouvements, le père Tomaz Mavric, supérieur général des Lazaristes et président du comité exécutif de la Famille vincentienne, a rappelé que « l’humilité et la simplicité sont essentielles. » Conseillant au passage de s’appuyer « sur la Providence, comme saint Vincent de Paul au service des plus pauvres. »
13 clés pour 13 maisons
Au cours de sessions plénière et de plusieurs ateliers en petits groupes, les participants ont pu échanger sur leurs initiatives afin d’améliorer encore leur collaboration. Plusieurs projets ont aussi été présentés, dont celui des « 13 maisons ». Piloté par la Famvin Homeless Alliance (FHA) ce programme vise à offrir un toit aux personnes sans-abri, tout en assurant de retrouver leur dignité, et plus généralement à lutter contre le sans-abrisme. Aujourd’hui, plus de 10 000 personnes ont déjà bénéficié de cette aide et le projet a suscité l’attention du pape François puisqu’il a même symboliquement béni les 13 clés des 13 maisons, juste avant la messe du dimanche, ce 17 novembre était aussi la Journée Mondiale des Pauvres.
Des membres de la délégation française à la basilique Saint-Pierre
En participant à cette rencontre internationale, la Société de Saint-Vincent-de-Paul s’inscrit pleinement dans la démarche de la Famille Vincentienne : participer à œuvrer pour les pauvres, agir auprès des plus fragiles, répondant à l’appel du Christ, au sein d’une communauté mondiale de structures partageant ce même charisme vincentien : le souci de prendre soin des plus vulnérables.
Le pape François a encouragé les participants à poursuivre leur action. « Il ne s’agit pas seulement d’apporter une aide temporaire, mais d’offrir un chemin d’espoir et d’avenir. » En ce dimanche particulièrement tourné vers les pauvres, François a aussi rappelé que « le soin des pauvres n’est pas une option mais un impératif de l’Évangile. (…) Nous ne pouvons pas nous contenter d’un christianisme de façade. Nous sommes appelés à être une Église en sortie, une communauté qui apporte la Bonne Nouvelle à ceux qui souffrent et travaillent pour la justice et la paix. »